Est-il besoin de dire que ce nouvel opus de Riverside était très attendu par la communauté progressive… Cette formation que MW vous avait fait découvrir alors qu’ils n’étaient pas encore signés chez un label prog a réalisé grâce à un seul et unique album un parcours fulgurant. InsideOut n’a pas été bien long avant de récupérer ce prodige polonais qui, sans révolutionner le progressif, a réussi à imposer son style entre rock néo floydien et métal agressif accompagné d’un chant passant du planant aux hurlements rageurs.
Devant une sortie de cette trempe, MW se devait donc de vous présenter ce « Second Life Syndrome » par une longue chronique touffue et dithyrambique… Il n’en sera rien… La raison ne vient pas du fait que l’album est sans intérêt, bien au contraire, mais tout simplement que Riverside s’est assis sur son piédestal et qu’il ne semble pas prêt à remettre en question un style qui a fait sa renommée.
Ainsi, nulle bonne ou mauvaise surprise : « Second Life Syndrome » est calqué sur « Out Of Myself ». Vous retrouverez aussi bien les soli planants sur les accords de claviers ultra efficaces que les montées en puissance finissant de temps en temps en explosion d’agressivité. Peut-être l’aspect progressif est-il plus prononcé avec les fameuses phrases instrumentales rugueuses et répétitives, parfois légèrement dissonantes.
Pour une description plus détaillée, je vous renvoie donc à la chronique de « Out Of Myself ». Si Riverside ne déçoit absolument pas, le résultat s’avère tout de même moins spontané. L’album s’écoute d’une traite avec un très grand plaisir mais les ressemblances avec son prédécesseur sont parfois un peu trop évidentes pour se laisser totalement emporter.