Lord Of Mushrooms, ce groupe au patronyme ayant le même sex-appeal qu’une huître (bon ok, j’avoue, c’est accessoire…), nous vient tout droit de France et plus particulièrement de Nice. Ce ne sont pas des débutants car 7 Deadly Songs constitue leur deuxième album après un premier jet éponyme sorti en 2002. Comme vous pouvez aisément le constater en jetant un rapide coup d’œil sur la track-list, 7 Deadly Songs est un album concept basé sur les 7 pêchés capitaux. Commençons si vous le voulez bien par la fierté pour voir si elle a bien raison d’être !
« Pride » ouvre donc les hostilités et le fait plutôt bien tant ce titre regorge de bonnes idées et d’un sens du rythme à toute épreuve. Dommage qu’il soit un peu terni par quelques apparitions énervantes de la double pédale (ok, j’avoue je suis pas vraiment un grand adepte) et de quelques effets sur la voix un tant soit peu exagérés ! A part ça, un bon morceau accessible résolument progressif bien emmené par un Julien Vallespi au chant fort efficace.
La suite alterne titres fades ne soignant la plupart du temps que leurs refrains voire parfois leurs soli (« Avarice », « Envy », « Anger »…), et morceaux plus ambitieux et/ou réussis dans lesquels se sont glissés quelques folies progressives (« Gluttony » et ses multiples clins d’œil au passé, ou bien « Lust » dans un style assez différent). Pris dans son ensemble, l’album pêche clairement par un manque criant de variété au niveau des tempos laissant l’auditeur trop souvent noyés sous un déluge de notes (et de double pédale !). Pourtant « Sloth » au milieu du disque s’emploie bien à nous faire respirer (tout comme la fin de l’album d’ailleurs) mais en ce qui me concerne, en vain !
Un mot sur la production que j’ai trouvé de fort bonne qualité compte tenu des moyens mis en œuvre ! Celle-ci mettant bien en valeur la qualité des musiciens. Ah oui, j’allais aussi oublier de vous parler du style ! « 7 Deadly Songs » est un album de métal progressif à n’en pas douter, même s’il faut reconnaître au groupe un côté très accessible qui peut clairement gêner le hardcore progueux qui sommeille au plus profond de nous. Peu de rapport en tout cas avec Dream Theater, l’étalon habituel du style, il fallait le signaler !
Au final, voilà un disque pouvant se montrer intéressant par moment, mais qui n’arrive pas suffisamment à dévoiler un potentiel certain. Dommage car il est évident que ce groupe français possède quelques bons arguments pour essayer de se faire une place au soleil dans un genre ultra concurrentiel. En ce qui me concerne, je suis peu convaincu par les deux tiers de cet album et c’est donc pourquoi ma note n’ira pas plus haut que 5. Les amateurs de métal en général pourront facilement rajouter un point à celle-ci pour avoir une vision plus appropriée de ce « 7 Deadly Songs ».