Mais ce constat ne semble pas attaquer la hargne du groupe, comme le prouve l'ouverture 'We Cry Out' et son riff simple mais foutrement bien trouvé, qui serait une entrée en matière parfaite pour leurs futurs concerts. C'est avec bonheur que l'on retrouve également la voix de Johansson, rappelant immédiatement le regretté Ronnie James Dio. Si elle se fait un peu trop criarde sur la longueur, difficile de ne pas reconnaître l'énorme travail abattu par le chanteur sur un titre comme 'Walls' aux allures de montagnes russes émotionnelles, sonnant tel une rencontre entre Iced Earth et Heaven And Hell.

Dommage que tout l'album ne soit pas du même niveau que ces deux premiers morceaux. En effet, Astral Doors souffle un peu le chaud et le froid le reste du temps, ce qui l'empêche de convaincre entièrement, comme sur 'God Is The Devil', 'Die On Stage' - et son intro aux claviers évoquant pour le coup fortement Deep Purple - ou le trop classique 'Good Vs Bad'. Ce syndrome du "ventre mou" ne doit toutefois pas empêcher l'auditeur de continuer l'écoute de "Black Eyed Children" ; il risquerait de passer à côté de chansons beaucoup plus intéressantes qui montrent une réelle recherche mélodique et des rythmiques qui mettront à contribution son pied (le très ambiancé 'Suburban Song', 'Lost Boy').