Déjà une quinzaine d'années d'existence et un septième album pour ce groupe canadien assez peu (re)connu par chez nous. La Musique du trio a beaucoup évolué depuis ses débuts, distillant diverses influences métal à travers une expérimentation le plus souvent réussie.
Point de sonorités bizarres pour Seven Circles mais plutôt une revue assez large du rock énervé de ces dernières années. Certes les guitares sont prédominantes mais l'album n'est pourtant pas à classer dans la catégorie métal. Tout au long de l'écoute, on se surprend souvent à chercher l'origine de ce sentiment récurent de "déjà entendu". Les compositions, sans être passionnantes, comportent leur lot de bonnes intentions mais la sauce a du mal à prendre, la musique ne décolle jamais et ne vous transporte que très rarement.
Pourtant, tout est très bien exécuté mais là n'est pas le problème. Le tout s'enchaîne sans aucunes vraies surprises et tout finit par devenir évident. On entend souvent du Muse, voire du U2, du rock anglais de toute manière.
Bref, trop gentil et trop facile pour captiver, le rock de The Tea Party, bien que loin d'être terne gagnerait probablement à revenir vers un terrain plus expérimental qui leur a plutôt bien réussi dans le passé.
Certes, Bob Rock est considéré comme un producteur de tout premier plan, et je pense que c'est là le problème. Ce genre de personnage impose une passivité créatrice des musiciens qui finissent par écouter plus leur producteur que leur fibre artistique. Cela se paie au prix fort et la personnalité intrinsèque du groupe fond comme par magie pour se lisser commercialement, à l'image de ce fameux "rock Anglais" si injustement adulé et bien souvent dénué de profondeur.