« Odyssey To Mars » est, semble t-il, le septième album de cette formation allemande au nom étrange. Il est rare qu’un groupe avec une telle expérience ne soit pas plus connu. Le fait d’être distribué par un label (Point Music) pas vraiment spécialisé dans le progressif y est sans doute pour quelque chose… Aucune attente précise donc avant d’envoyer la musique, la découverte est totale…
Avec un très lent crescendo de bruitages spatiaux sur fond d’orgue, les premières minutes laissent présager d’un contenu très atmosphérique. Préjugé pas vraiment vérifié par la suite sur une œuvre qui ne demandera pas beaucoup d’effort pour être décrite.
Imaginez un Pink Floyd sans réelle inspiration et shooté au lexomil (ou xanax selon l'envie) sur des morceaux pop, creux, à rallonge et répétitifs. Quelque-soient les instruments utilisés, guitare acoustique, claviers, batterie, vous aurez droit à un rabachage des mêmes notes, mêmes mesures et mêmes thèmes sur des rythmiques allant de molles à très molles. Le chant masculin ne rattrapera rien car inexpressif, plat et dans un registre très limité.
Le pompon est détenu par le dixième titre qui tente de cloner le fameux solo de chant féminin sur accord de claviers magnifié sur le live « Pulse » de Pink floyd… Titre ici absolument raté car interprété par une voix brute, stridente dès qu’elle est forcée et aux modulations tellement malvenues que l’on se prend à hurler avec la chanteuse pour qu’elle se taise. Les 4 dernières minutes de bruitages ne sont pas de trop pour bien enfoncer le clou et se convaincre que « Odyssey To Mars » est d'un ennui mortel.
Comme souvent, je suis allé voir sur le web après ma chronique les avis d'autres critiques. Quelle n'a pas été ma surprise de voir un grand nombre de commentaires très positifs... Lecteur, il est ainsi de rigueur de donner une chance à cet album même si, personnellement, je le considère comme indispensable si l'on souhaite perdre du temps et de l'argent. Les gouts et les couleurs... *soupir*