Khymera est l'un des très nombreux projets enfantés par Daniele Liverani. Sur le premier album, c'est Steve Walsh qui officiait au chant. C'est maintenant au tour de Dennis Ward (bassiste de Pink Cream 69 et producteur réputé) de tenir le micro, ce qui constitue, à ma connaissance, sa première expérience dans le domaine.
La musique oscille entre A.O.R. et hard-FM et ces deux facettes évoquent souvent le meilleur du genre. Si les sentiers empruntés sont balisés depuis des décennies, on ne s'ennuie jamais à l'écoute de cet opus. Le début du disque est de très haute volée avec notamment les hymnes imparables « Alone » et « Let it burn » qui rappellent les grandes heures du hard-FM (avec les choeurs et les claviers). La ballade « All that I have » commence comme du Def Leppard mais sa deuxième partie est particulièrement réussie. A l'image de ce dernier titre, lorsqu'on a l'impression que le groupe commence à ronronner, il trouve la mélodie juste et permet à l'auditeur de raccrocher aussitôt. Après un « After the way » moyen, Khymera nous propose une petite bombe avec « You can't take me » qui renvoie au meilleur de Survivor ou Journey. Signalons aussi la jolie ballade « Tomorrow never comes » qui commence classiquement pour finir presque en mid-tempo attachant.
En ce qui concerne les musiciens, il est plaisant de constater que Liverani (qui officie à la basse, aux claviers et à la production) ne tire jamais la couverture à lui et le guitariste nous gratifie de bien jolis soli. Je suis un peu plus réservé sur le chant de Dennis Ward qui semble un peu juste sur certaines parties. Cependant, si ce dernier semble avoir une belle marge de progression, cela n'occulte jamais les qualités de ce disque parfaitement équilibré qui saura satisfaire sans problème les amateurs du genre, même les plus exigeants.