Deuxième album du guitariste-chanteur américain Jack Foster et on en peut pas dire que je sois franchement convaincu. Certes, l’homme n’est pas manchot (sans être un virtuose de la six-cordes) et il sait s’entourer de musiciens doués (Trent Gardner et Robert Berry) mais ça ne suffit pas à faire un bon album parce que ce qui manque avant tout, c’est le petit plus qui va le différencier des autres, et dans le genre rock FM/AOR, j’ai déjà entendu bien mieux (Man On Fire par exemple).
Le problème, c’est que la plupart des morceaux sont d’une linéarité qui risque fort bien de faire fuir l’amateur de progressif habitué aux structures musicales plus ou moins complexes. Avec Jack Foster, on navigue plutôt dans les eaux d’un rock typiquement américain qui emprunte un peu au blues et au jazz mais manque aussi malheureusement d’inspiration... Un comble pour une musique qui se veut un melting-pot de plusieurs styles.
L’exercice ne s’avère donc jamais passionnant (n’est pas Toto qui veut) malgré quelques passages sympathiques où l’on a l’impression qu’il va se passer quelque chose, que l’album va enfin décoller, mais, comme dit l’expression, le soufflé retombe très vite.
En fait, ce que je préfère chez Jack Foster, c’est Trent Gardner. J’ai l’impression que c’est lui qui apporte, par sa voix et ses claviers, la touche de « folie » qui manque à cet album. Alors au moins - ai-je envie de dire autant se rabattre sur Magellan - on ne fait pas dans la demi-mesure chez les frères Gardner.