Il est utile de préciser que c'est bien en 2017 que sort ce disque, car le son et les compositions nous rappellent quant à eux beaucoup plus les années 80, ce qui en soit n'est pas une tare, à condition de ne pas tomber dans une resucée sans âme de ce qui a pu être fait à cette époque. Et s'il est vrai que tout n'est pas parfait, Darcy réussit à insuffler – à défaut d'originalité – une véritable passion au travers de ses compositions. Avec les accrocheurs 'Big City Dreams', 'Love In The 21th Century' ou encore 'Paris', il n'est pas rare de penser lors de l'écoute à la période musicale la plus accessible de David Bowie. Notons aussi quelques moments véritablement touchants, avec au sommet 'The Last Day Of Rome', son piano mélancolique et sa montée en puissance qui démontrent une sensibilité rare.

Accrocheuse, la musique de Darcy vire néanmoins parfois vers le sirupeux. La fin de l'album donne aussi l'impression que l'artiste a fait le tour de la question plus rapidement que ce qu'il aurait souhaité. Toutefois, cette sensation de remplissage ne doit pas faire fuir le lecteur (et auditeur), personne n'attendant un sans-faute pour une première sortie, mais plutôt des signaux positifs pour la suite.