Sigur Rós revient sous les feux de la rampe en cette année 2005 pour la sortie de leur quatrième album intitulé Takk… Une chose est sûre, l’univers musical des islandais est toujours aussi mystérieux et ce n’est pas cette nouvelle offrande qui va me contredire. C’est donc fort d’une toute nouvelle « reconnaissance internationale » que le groupe se présente à nos oreilles ! Et là, pas grand-chose à dire Sigur Rós fait toujours du Sigur Rós. Mais justement, n’est ce pas un peu la base du problème ?
Oui bien évidemment, le mot problème est volontairement un peu fort je dois bien l’avouer… Ce que je peux vous dire, c’est que les adeptes du groupe ne seront que peu dépaysés. On y retrouve toutes les caractéristiques musicales de nos nordiques : musique éthérée au possible, ambiances oniriques à souhait et profonde mélancolie. Comme d’habitude, la lenteur et le calme révèlent parfois le feu sous la glace (de belles montées en puissance) à l’instar des volcans enfouis de leur pays d’origine se réveillant subrepticement. On a toujours cette impression justifiée de longues plages assez répétitives permettant de créer cette immersion ! Le mot immersion n’étant à aucun moment trop fort, le monde merveilleux de Sigur Rós se mérite ! Bref, si vous avez aimé les précédentes réalisations du groupe, vous aimerez Takk.
Maintenant, si l’on pousse un peu plus loin l’analyse, on s’aperçoit qu’une partie de la magie Sigur Róssienne» s’estompe un peu. Et oui, l’effet de surprise en moins, Takk perd un peu de son attrait quand on a comme moi connu Agaetis Byrjun et dans une moindre mesure, ()... Un tantinet problématique lorsque l'on axe l’essentiel de ses développements musicaux sur la capacité à créer des ambiances et des atmosphères.
Reste que cet album ne possède à part cela que peu de défauts. Bien sûr, les opposants à cette musique, qualifiée parfois péjorativement d’ambiance, ne changeront certainement pas d’avis avec ce Takk… Mais qu’importe ! Sigur Rós n’a pas cédé aux sirènes du conformisme musical et nous offre un nouvel ovni dans sa discographie. On aurait franchement tort de s’en priver ! Quoi qu’il arrive, et même si ma note régresse un peu, je me sens toujours autant adepte de l’univers musical de ce groupe incomparable venu du froid.