"A Nod and a Wink" est présenté comme l’album du trentenaire : trente ans que Camel poursuit son chemin, sous la conduite d’Andy Latimer. Malheureusement, cet album sur le thème de l’enfance et de ses rêves ne restera pas comme une date dans la carrière du groupe, comme quoi même les grands ont leurs moments de faiblesse !
Le morceau-titre qui entame l’album se déroule dans une ambiance typique Camel, curieusement assez proche de "Rain Dances" : même si le son des claviers sonne plus actuel, on retrouve Latimer à la guitare - parfait comme toujours - , à la flûte - pas mal - , et au chant - beaucoup plus terne, car ce n’est pas ce qu’il fait de mieux.
'Simple Pleasures', qui suit, est le meilleur dans l’album : percussions aériennes, guitare pleine de feeling, habile retour au thème principal, du bon Camel. 'A Boy’s Life' est quant à lui beaucoup plus laborieux, et 'Fox Hill' apparait plutôt répétitif. Avec 'The Miller’s Tale', réapparaissent les ambiances secrètes de Camel, mais le morceau est un peu court pour provoquer l’émotion : dommage !
Dans 'Squigely Fair', on sent que Latimer s’est fait plaisir, à la guitare et à la flûte, mais il a composé beaucoup d’autres morceaux de ce style, et en mieux. Pour clore l’album, 'For Today' retrouve l’amplitude des compositions des opus précédents sans atteindre leur intensité.
D’où vient donc ce sentiment de déception (relatif, c’est tout de même du Camel !) ? Le son, plus intimiste que dans "Harbour of Tears" ou "Dust and Dreams" ? Le manque d’homogénéité de l’ensemble, peu porteur ? Cet ouvrage n’apporte pas grand chose dans la discographie du groupe... Espèrons que ce n’est qu’un passage a vide...