Niveau heavy speed, Anvil reste une valeur sûre capable de nous pondre des titres courts et nerveux. Sur ‘Ego’ et ‘Black Smoke’, ça déménage sec, le rythme est rapide avec un Reiner incisif derrière ses fûts. Lips est fidèle à ses habitudes avec des riffs et soli à la fois simples et rapides et vocalement son timbre reste bien aiguisé, le tout faisant remuer la tête de belle manière. A côté moins purement speed mais tout aussi efficaces, ‘Doing What I Want’ et ‘Smash Your Face’ sont des réussites typiques de la marque Anvil, alliant puissance et mélodie avec cette simplicité qu’on apprécie.

Anvil se souvient aussi de ses racines hard rock et y excelle. ‘Bitch In The Box’ possède un bon riff que ne renierait pas AC/DC tandis que ‘Rock That Shit’ va droit au but et évoque Motörhead en forme de bel hommage à la légende britannique. Dans cette veine nostalgique des années 80, on trouve un instrumental avec le titre éponyme sur lequel Lips et Reiner se font plaisir sans retenue. Enfin le groupe sort des sentiers battus de manière intéressante et réussie :  ‘Warning Up’ swingue dans un esprit jazz fun et sympa avec un arrière-plan heavy costaud, quand ‘Nanook Of The North’ voit Anvil s’intéresser au sort des Inuits. Ce long titre surprend par son côté plus lourd, ses chœurs et un côté lancinant, notamment sur le refrain.  Bien sûr tout n’est pas parfait et un ou deux titres font remplissage mais cela n’ôte rien au charme de ce disque.