Iain Ashley Hersey reste quasiment inconnu dans nos contrées musicales. Qui a déjà entendu son précédent album Fallen Angel ? Ben pas moi ! C'est donc avec de chastes oreilles que je débute l'écoute de The Holy Grail.
Le style est facile à cerner. Un hard rock-AOR mélodique et un peu mou du genou... Sans vouloir schématiser, je vous ai tout dit.
Je dois vous préciser quand même qu'il s'agit (encore) d'un "reunion album", c'est à dire que Iain a invité tout ses petits copains à participer. Vous aurez remarqué que je n'emploie volontairement pas le terme de "all stars band", celui-ci ne s'appliquant, évidemment, qu'à une réunion de stars, justement. Parce-qu'à part Graham Bonnet, qui soit dit en passant n'a jamais aussi mal chanté, et Carsten Schulz, chanteur du combo de métal pseudo prog Domain, je ne connais ni d'Eve ni d'Adam les autres invités.
On sent vraiment une approche toute américaine du hard rock. Bien lisse et bien propre, rien ne risque de chatouiller les ligues religieuses extrémistes qui, entre-nous, ont vraiment d'autres chats à fouetter avec Marilyn Manson.
Les mélodies s'enchaînent avec une logique telle qu'on a l'impression de savoir légèrement à l'avance ce qui va suivre. N'ayant pas de don de clairvoyance, je suis donc obligé de constater que la musique, quoique bien exécutée, n'apporte rien de bien nouveau.
Et ne comptez pas sur le dernier morceau pour vous réveiller. Au contraire, il accentuera la somnolence qui vous a subitement pris dès les premières minutes et vos yeux, déjà mis à rude épreuve, finiront par se fermer. Un peu comme le cours de maths de 14 à 15 pendant lequel tout le monde faisait sa sieste, sauf le prof.
C'est très classique, c'est très rabâché mais ce n'est pas désagréable. Loin d'être indispensable The Holy Grail peut servir de prétexte à faire découvrir le hard-rock à sa petite soeur dont l'hygiène musicale laisse forcément à désirer.