Smolski a gardé la même équipe de chanteurs et a changé sa section rythmique. "Kingslayer" est un concept historique autour des régicides et des destins tragiques des rois. Almanac reste dans un power mélodique typique avec une virtuosité qui a fait sa renommée. Mais Victor Smolski ne commet pas l’erreur de tirer la couverture vers lui. Au contraire il laisse une large place à ses chanteurs, grands gagnants de ce disque, chantant en parfaite harmonie.

L’opus est homogène et sans temps mort. On apprécie l’aspect chansons des titres avec d’excellents refrains, des mélodies bien trouvées et une face sombre épique. ‘Regicide’, ‘Children Of The Sacred Path’, ‘Red Flag’ ou ‘Hail To The King’ impressionnent par leur fluidité et un bel équilibre entre puissance et mélodie. Au chant, Andy B. Franck et David Readman sont complémentaires et on apprécie ce joli duel entre une voix grave et une mélodique et puissante. Jeannette Marchewka parvient à se faire une place intéressante avec un ton puissant et est bien mise en avant sur la ballade ‘Last Farewell’.

Smolski brille de mille feux et on ne peut qu’apprécier chacun de ses soli à la fois techniques, fluides et mélodiques. Certes il n’innove pas mais sa grande maitrise fait vite oublier ce détail. 'Guilty As Charged’ sort du lot : tirant vers le symphonique, ce titre qui évoque Nightwish est plus heavy et permet à Almanac de varier le propos avec réussite.  Enfin avec ‘Losing My Mind’, Smolski nous renvoie vers Rage. Ce titre est une réussite avec des mélodies fortes et une technique au service de la chanson ne tombant pas dans la démonstration stérile.