36 Crazyfists ne se révolutionne pas et propose un disque dans la lignée du précédent avec un metalcore dans sa définition la plus mélodique. Pour cela le groupe a une arme fatale avec son chanteur Brock qui alterne facilement growl et chant clair. Musicalement la patte metalcore ressort dans des riffs et soli bien aiguisés et un rythme soutenu.  ‘Death Eater’, ‘Better To Burn’, ‘Damaged Under Sun’ et ‘Old Gold’ sont de bons exemples d’un extrême sachant se faire accessible.

36 Crazyfists montre aussi une facette clairement taillée pour les radios US. Dans l’esprit de Nickelback, ‘Sea And Smoke’ et ‘Dark Corners’ sont redoutables d’efficacité, ces ballades mélancoliques portées par la voix grave et voilée de Brok ayant un fort potentiel commercial. Enfin dans un esprit plus costaud mais toujours très accrocheur on fera ressortir ‘Sleepsick’ et ‘Bandage For Promise’ qui mettent surtout en avant le chant clair avec juste quelques passages plus métalliques pour équilibrer la balance.