Parallèlement à sa carrière de catcheur, Chris Jericho poursuit son aventure avec le groupe de heavy metal qu'il a fondé avec Chris Ward. Ainsi Fozzy sort son septième album intitulé "Judas". Le titre éponyme a fait l'objet d'un clip qui a déjà été vu près de 10 millions de fois sur la toile, témoignant du succès des Américains.
Il faut admettre que le combo manie avec un certain talent la recette de la réussite, à savoir un son à la fois moderne et puissant, un chant catchy et rentre-dedans et une énergie débordante qui permet d'assurer des live virevoltants. 'Judas' qui ouvre l'album est, dans ce registre, fait pour marquer les esprits. Il consiste en une montée en puissance qui aboutit à un refrain des plus efficaces. Le son se veut plus ou moins lourd et appuyé. Ainsi 'Painless' propose un riff qui s'appesantit dans un morceau assez lent mais très accessible. Des riffs plus funky détonnent un peu avec 'Weight Of The World' mais comme ils sont intégrés dans un environnement confiné dans ce heavy metal bien maîtrisé, cela passe tout seul.
Fozzy prend quelques risques tout en insistant sur ses points forts dans des chansons bien calibrées. Un titre comme 'Burn Me Out' développe un petit côté disco et électro rafraîchissant qui peut faire des ravages sur scène. 'Three Days In Jail' relève de l'aspect metalcore avec un passage au chant rap, un autre avec des growls, le tout très direct et engageant. Tout comme les autres albums du groupe, "Judas" possède les qualités pour convaincre le marché américain.
Avec des morceaux efficaces et taillés pour la scène, Fozzy revient en force avec des arguments très convaincants. Un album qui confirmera et même contribuera davantage au succès de nos Texans.