ARTISTE:

INNERSPACE

(CANADA)
TITRE:

RISE

(2017)
LABEL:

AUTRE LABEL

GENRE:

ROCK PROGRESSIF

TAGS:
Chant éraillé, Mélancolique, Neo
"En conservant ses fondamentaux tout en y ajoutant à la fois une ampleur symphonique et un côté plus musclé, Innerspace sort un petit chef-d’œuvre d'émotions, peut être l'album rock (neo) progressif de l'année 2017..."
CALGEPO (27.12.2017)  
5/5
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La création et la sortie d'un deuxième album sont souvent révélatrices non seulement des difficultés à repartir de zéro pour un nouveau projet mais aussi des vicissitudes de la vie de groupe. Ainsi Innerspace n'échappe pas à cette règle des questions existentielles : rester sur ses acquis, évoluer mais jusqu'à quel point ? Comment, avec quels moyens et avec qui ? Les seuls rescapés de l'aventure de "The Village" sorti en 2012 sont Simon Arsenault et Phil Burton. Il a donc fallu recruter les nouveaux musiciens puis ensuite passer par l'épreuve d'une longue campagne de financement pour accoucher de "Rise" qui vient d’atterrir dans notre rédaction.

Bien que manquant d'une personnalité bien affirmée, défaut courant pour un premier album, "The Village" avait eu une belle résonance chez Music Waves et nos lecteurs, en proposant un rock progressif dans une veine très floydienne. Inutile de dire que "Rise" était attendu au tournant. Initialement, l'album était prévu pour être double mais le groupe a légèrement revu ses ambitions pour faire tenir sa nouvelle œuvre sur un seul CD, en fonction des moyens. Un mal pour un bien peut-être.

D'emblée les choses se mettent en branle et il suffit de passer l'introduction aux chants grégoriens et les premières notes de 'Tree Of Life' pour se rendre compte qu'Innerspace a fait évoluer sa musique. Le titre développe une superbe mélodie, belle à pleurer, au piano pendant dix minutes au cours desquelles viendront se greffer tour à tour le violon, quelques instruments à vents invités et, bien entendu, la guitare qui fait son entrée tardivement avec grâce et subtilité. Le manque d'amplitude qui pouvait faire défaut au premier album est gommé ainsi que les références trop marquées avec Pink Floyd. Bien entendu cette connotation est toujours présente, notamment dans le titre le plus symptomatique 'In Motion' qui compile les samples et les envolées de guitare superbement exécutées par Simon Arsenault.

Prenant le contre-pied de son prédécesseur, certains titres tranchent vraiment avec celui-ci en apportant plus de personnalité entre le délicat 'The Other Side', piano-voix interprété en finesse par Phil Burton, le rock presque US de 'Under The Spotlight' avec un refrain porteur sous les vivats d'un public conquis ou le rapide 'Fill The Void' à la mélodie hypnotique et accrocheuse.

Mais que serait un album progressif sans son morceau à tiroirs ? Passés les sept premiers titres mélodiquement accessibles et plutôt néo progressifs, vient le temps de 'Dystopian Delirium', titre de 27 minutes découpé en cinq parties plus denses et dans une veine qui rappelle Neal Morse Band.  Succédant à une ouverture vocale en canon de langue latine, les claviers old school s'y font très présents avec des sonorités à l'orgue ('Shadow Of Freedom') pour atteindre une jouissance fusionnelle orchestrale dans le cœur du morceau ('Forsaken Dreams'). Ensuite, le groupe calme le jeu jusqu'à la fin de ce morceau de bravoure ('Stronger Than Death', 'Dusk'). L'aspect progressif y est donc plus prononcé et demandera plusieurs écoutes avant de se dévoiler totalement.

Innerspace a réussi avec ce "Rise" superbement composé et interprété à trouver la bonne formule pour son second album, en conservant une assise qui fait son essence, tout en musclant et variant ses atours. Grâce à ses quelques aspérités et ses touches symphoniques formidablement amenées, le groupe accentue l'aspect cinématographique de sa musique permettant de véhiculer de nombreuses émotions. Cet album peut largement prétendre à l'album prog/neo prog de l'année et constitue un incontournable.


Plus d'information sur http://www.innerspace-band.com/home.html



GROUPES PROCHES:
RPWL, PINK FLOYD


LISTE DES PISTES:
01. Dawn
02. Tree of life
03. The other side
04. In motion
05. Fill the void
06. Sunset
07. Under the spotlight
08. Dystopian delirium I - From sea to sea
09. Dystopian delirium II - Shadow of freedom
10. Dystopian delirium III - Forsaken dreams
11. Dystopian delirium IV - Stronger than death
12. Dystopian delirium V - Dusk

FORMATION:
Marc-andré Brunelle: Claviers
Phil Burton : Chant / Guitares
Simon Arsenault : Guitares
Thierry Clouette: Basse
Wiliam Regnier: Batterie
   
(5) AVIS DES LECTEURS    
LOLO_THE_BEST59
29/12/2017
829
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5/5
Allez merde c'est le dernier jour de l'année alors je me lâche : 5/5.
Car Innerspace nous pond  un véritable chef-d'œuvre, un opus envoûtant de la première à la dernière seconde. Après un intro aux chants liturgiques du plus bel effet, qu'on retrouvera disséminés plusieurs fois, Innerspace attaque fort avec 'Tree Of Life', et sa (très) longue intro au piano, bientôt rejoint par la guitare acoustique, pour évoluer vers un titre typiquement progressif. Du grand art. Après la fort réussie ballade 'The Other Side', Innerpsace délivre le morceau sans doute le plus floydien, 'In Motion'. 'Fill The Void' pousse pour la première fois les chevaux, avec une rythmique carrée et efficace. 'Sunset' est un autre bijou de sensibilité, l'un des plus beaux titres à mon goût. 'Under The Spotlight' est un soft/hard rock qui vous fera battre la mesure, tellement la rythmique est en place. Et que dire de la suite 'Dystopian Delirium', et de son superbe enchaînement III/IV/V ! Si ce n'était les mélodies superbes, mais je trouve le chant au diapason, tant dans les titres calmes que pêchus. Vraiment, du grand art, un des albums de l'année, merci messieurs, si vous passez par Paris, je prendrai l'avion pour vivre ce moment de bonheur sur scène.

ARNAUD
24/11/2017
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5/5
L'OVNI de l'année et certainement un des meilleurs albums de 2017 ...
On est plongé dans du Floyd mais aussi dans du Alan Parsons. Des ambiances de folies, une voix magnifique. Quelques passages plus ésotériques (on dirait un peu aussi du Era). Une grosse mention spéciale pour le violon et le piano. Franchement il est difficile de sortir de ce disque. Après un premier album très convaincant mais conventionnel Innerspace vient de franchir un pallier et s'offrir une identité en ne ressemblant à personne.

TONYB
21/11/2017
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5/5
Du Floyd certes, mais pas que : le début très Alan Parsons Project est une merveille, et la suite n'en est pas moins bonne, avec une évolution façon RPWL tout à fait réjouissante. Même le timbre du chanteur pas toujours à son avantage ne suffit pas à gâcher le tableau.
Tout simplement excellent.

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LECTEURS:
4.6/5 (11 avis)
STAFF:
4.9/5 (7 avis)
MA NOTE :
 
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