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"Débridé, fantasque et virevoltant, le dernier Wobbler reste fidèle à ses racines en proposant un son prog des 70’s qui ravira les nostalgiques de la période."
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5/5
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“Du silence à quelque part”, telle pourrait être la traduction du titre du dernier album de la formation de rock progressif norvégienne. Sachant que le quintet existe depuis 1999 et qu’il reste un groupe de prog très underground, même chez les connaisseurs du style, le nom du quatrième opus pourrait apparaître comme un clin d’œil à leur carrière... Cet album leur permettra-t-il de quitter ce "silence" et cet anonymat dans lequel ils se sont enlisés au fil des ans, pour finalement leur permettre de gagner en visibilité ?
Si l’on s’en tient purement au format du disque, pas sûr que celui-ci aide le groupe à franchir un palier. Avec seulement 4 titres au compteur durant tous 10 minutes au minimum, excepté l’intermède instrumental, ‘Rendered In Shades Of Green’, qui fait davantage office de transition, l’album aura de quoi attiser la curiosité des puristes adeptes des morceaux à tiroirs, mais peut-être pas celle du grand public !
Mais au-delà de cet aspect, "From Silence To Somewhere" est une véritable réussite. Les Norvégiens proposent un contenu très diversifié, débridé, fantasque et virevoltant, débordant d’énergie et de créativité (rock progressif oblige !). Nul doute que les adorateurs et nostalgiques de "Close To The Edge" et autres "Selling England By The Pound" trouveront leur compte avec ce nouvel album, très fortement inspiré par les groupes pionniers de prog rock des 70’s tels que Yes, Emerson Lake & Palmer ou encore King Crimson. Le son obtenu est lui aussi très rétro et se rapproche fortement des enregistrements vinyles standards de l’époque, avec une qualité certes perfectible mais très chaleureuse. L’omniprésence des claviers de type Mellotron et orgue Hammond n’y est pas étrangère et donne un véritable charme à l’œuvre.
Comme sur leurs précédentes réalisations, les Norvégiens naviguent entre les ambiances et les styles avec finesse, à l’image de l’excellent ‘Foxlight’ qui clôt l’album, et de son intro planante et mystérieuse, où le phrasé de guitare et la voix d'Andreas Prestmo rappellent ‘The Cinema Show’ de Genesis, mêlant Mellotron et flûte avant d’aboutir sur un final sautillant et festif à la Jethro Tull, où même les cuivres s’invitent pour parachever l’album en un tourbillon d’enthousiasme explosif.
Il ne manque finalement pas grand-chose à cet album pour être une véritable référence du genre, si ce n’est un peu plus de cohérence sur le titre éponyme, pièce maîtresse longue de près de 22 minutes. Si en soi, les différentes parties de la chanson prises indépendamment sont de très bonne facture, les enchaînements entre elles ne sont pas toujours limpides et manquent parfois de fluidité, défaut heureusement corrigé par la suite au grand bonheur de l’auditeur.
Six ans après un troisième album déjà excellent (peut-être même encore meilleur !), Wobbler semble avoir trouvé son credo en parvenant à un équilibre ingénieux entre accessibilité des titres et créativité musicale. Si certains passages semblent parfois partir dans tous les sens, le tout reste très cohérent, créant un ensemble d’une grande richesse et d’une variété incroyable. Après 18 ans de carrière, il est peut-être enfin temps pour les Norvégiens de décoller...
Plus d'information sur
https://www.wobblerofficial.com/
LISTE DES PISTES:
01. From Silence To Somewhere 02. Rendered In Shades Of Green 03. Fermented Hours 04. Foxlight
FORMATION:
Andreas Prestmo: Chant / Guitares / Glockenspiel, Percussion Geir Marius Bergom Halleland: Guitares Kristian Karl Hultgren: Basse / Clarinette Lars Fredrik Frøislie: Claviers Martin Nordrum Kneppen: Batterie
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