Créé en 2009, le groupe Dementia a vu le jour à Sartrouville dans le Val d'Oise. Il n'avait rien sorti avant ce premier album "Persona" produit par Francis Caste qui a travaillé pour Bukowski, Asylum Pyre ou encore No Return. Riche de nombreuses influences rock et metal, le groupe propose une musique qui se veut sans prétention mais efficace et exubérante.
Au gré de l'écoute de "Persona", le quatuor fait preuve d'une certaine ouverture d'esprit, nous gratifiant d'un heavy rock pêchu avec 'Speedball', d'accents metalcore et rock alternatif avec 'Lies' ou encore de passages plus stoner. La cohérence de tout cela tient à une production assez brute qui demeure soignée, un chant dépourvu d'artifices et une énergie communicative.
Les Franciliens savent aussi calmer le jeu avec 'Endgame', petit joyau mélodique, ou enfoncer le clou de l'alternatif quasi brutal avec 'Hate'. Les influences affichées sont celles de Bukowksi, pour l'énergie et le coté pur heavy rock bien balancé, Foo Fighters et son aspect rock efficace ou encore Alter Bridge pour la mélodie vigoureuse. La musique de Dementia est basée sur un jeu de guitare assez diversifié. Ainsi la lead guitar se détache parfois pour délivrer des riffs aériens ('Drive') ou très virulents, soutenir les lignes de chant ou encore servir de contrepoint mélodique. Les rythmiques sont le plus souvent rugueuses même si quelques respirations se retrouvent ici ou là.
Le rock proposé ne constitue pas un délire frisant la démence comme pourrait le laisser supposer le nom du groupe mais possède les qualités pour provoquer de nombreux remous sur scène. En quatorze titres, le quatuor parvient à poser les bases d'un rock varié et énergique qui pourra faire parler de lui dans les années à venir.