Le Trans Siberian Orchestra est un groupe américain fondé en 1996 par le producteur Paul O’Neil. Ce dernier, très bon compositeur, a voulu donner corps à un projet orchestral basé sur les chants de Noël, suite au succès rencontré par le titre "Christmas Eve (Sarajevo 12/24)" présent sur l’album de Savatage de 1995, 'Dead Winter Dead'. On retrouve donc logiquement dans le TSO, Jon Oliva et Al Pitrelli ou encore Chris Caffery.
Alors que par chez nous ses disques passent inaperçus, le TSO rencontre un succès considérable aux Etats-Unis, remplissant des salles énormes, les américains étant friands de ce genre de musique. De fait le TSO a fini par prendre le pas sur Savatage en quasi stand-by depuis cette époque.
The Lost Christmas Eve est le 4ème album de l’entité, le disque est la 3ème partie de la trilogie de Noël entamée avec les deux premiers albums du groupe après un intermède consacré à Beethoven.
Logiquement ce disque est dans la parfaite ligné de ces deux prédécesseurs, mélange entre heavy métal (la patte Savatage est bien là) et chants traditionnels.
Il faut préciser de suite que ce genre de musique ne plaira pas à tout le monde, le tout est très américain dans l’esprit, plein de bons sentiments avec moult chœurs d’enfants et d’adultes et reprises de thèmes typiquement Noël américain, tel "Anno Domine" ou "Queen of the Winter night".
A côté de ces titres, on retrouve des chansons nettement plus rock, telle "The lost Christmas Eve" ou la relecture de "Back to a reason" de Savatage (Poets and Madman) ainsi que "Christmas Jam" avec des parties de guitare imparables.
Il y a quand même quelques nouveautés qui font de cet album un excellent cru, tel un intermède Jazzy (Christmas Jazz) ou des passages qui rappellent les comédies musicales style Broadway (What is Christmas) ou encore plus dans une veine classique (Wish Listz).
On tient donc là un album de grande qualité et superbement réalisé. Les voix comme les parties orchestrales sont superbes. Il est certain que c’est un disque de saison et l'on se voit mal l'écouter en Août. Cependant un peu de douceur n'est pas désagréable et le résultat studio donne envie de voir la chose en live où le rendu, avec tout l'orchestre, doit être impressionnant.