Stride, surtout connu pour sa récente participation au festival progpower 2005 aux ziouèisses, propose son premier véritable album : Imagine. Le précédent, Music Machine, n'était qu'instrumental et l'apport de Gary Belin va permettre au groupe de passer une étape.
Stride s'ouvre sur un métal raffiné et bien exécuté mais somme toute assez classique. Le premier morceau rappelant, surtout au refrain, le hard fm américain, laisse tout de même soupçonner un fort potentiel musical qui va heureusement se confirmer dès le deuxième titre.
Le premier instrumental, bizarrement placé en troisième position, est là pour démontrer qu'on est bien en présence d'un métal pure souche exécuté avec brio. La musique est séduisante et même la ballade syndicale surprend par son originalité et ses harmonies exemplaires.
Ensuite viennent les morceaux plus précisément progressifs et c'est là que le groupe se révèle vraiment. On est bien loin de l'AOR craint au début. La tension monte d'un cran et les bouillonnantes parties musicales, souvent d'inspiration symphonique, viennent souligner le prog bien pensé des compositions. La construction est fluide et l'on sent quelques influences des pointures du genre, Shadow Gallery ou parfois Kamelot, pointer le bout de leur nez sur la fin de l'album.
Imagine est difficile à appréhender car il part un peu dans tous les sens et déconcerte l'auditeur en première écoute. Finalement bonnes, les qualités de Stride auraient été nettement plus palpables avec une touche de cohérence un peu plus appuyée. Reste tout de même un album agréable qui ne renouvele cependant pas le genre.