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"A l’image d’un soufflé, "Vier" commence fort avant de se morfondre dans un style alambiqué sans cohérence et de s’enliser dans des titres interminables à la longueur injustifiée."
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2/5
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Après deux premiers albums à la fois prometteurs et convaincants, les Californiens de Perfect Beings reviennent sur le devant de la scène en ce début d’année 2018 avec leur troisième opus et double-album, "Vier".
La stabilité de la formation de Los Angeles a été quelque peu contrariée après le départ de la section rythmique en 2015, suite à l’enregistrement du deuxième album sobrement intitulé "II". Sean Reinert, ancien de Cynic et de Death, fait son apparition derrière les fûts, tandis que le guitariste Johannes Luley écope également du rôle de bassiste lors de l’enregistrement de l’album. Ce changement soudain de line-up n’aura cependant pas empêché le groupe de sortir son disque "le plus ambitieux et audacieux à ce jour", à en croire Johannes Luley.
Audacieux, c’est effectivement l’adjectif qui convient à ce dernier opus. Avant même de lancer l’écoute, un simple coup d’œil rapide à la set-list suffit pour appréhender l’ambition de ce double-album sur lequel ne figurent que quatre titres durant tous entre 16 et 18 minutes, eux-mêmes subdivisés en plusieurs sections. Un format qui fera à la fois trépigner d’impatience les plus progueux et qui découragera les novices peu habitués à ce format.
La première piste, ‘Guedra’, commence sur les chapeaux de roue avec ses chants a cappella mêlés à la Gentle Giant, faisant place à un solo fou de saxophone soprano aux accents de ‘The Holy Drinker’ de Steven Wilson. S’en suivront de nombreuses sections, des lentes et mélodiques, des enjouées, des ambiances psychédéliques au synthé, et pour boucler la boucle un long final calme et sensuel au saxophone ténor.
18 minutes et 23 secondes plus tard, le premier titre touche à sa fin, et l’auditeur satisfait s’apprête naïvement à s’attaquer à la deuxième piste. Et là, patatras… Les différentes parties plutôt bien huilées et inspirées de ‘Guedra’ se muent alors en une litanie énumérative dépourvue de sens et de cohérence sur le deuxième morceau, ‘The Golden Arc’. La courte troisième section, ‘America’, dont le solo de guitare au style gilmourien est pourtant intéressant, ne corrigera pas le tir, la faute à un final plat.
Les autres titres, hélas, ne relèveront pas le niveau non plus. A l’instar de son prédécesseur, l’anecdotique ‘Vibrational’ prendra de longues, très longues minutes pour se lancer, une fois les expérimentations hasardeuses de synthé terminées de sa première section (‘The System And Beyond’), sans pour autant parvenir à proposer de contenu réellement intéressant à l’auditeur en perte de patience par la suite. Le dernier titre, ‘Anunnaki’, rattrapera légèrement le coup grâce à la section folk entraînante ‘A Compromise’ et à la dernière piste acoustique toute en légèreté 'Everything’s Falling Apart', bien que celle-ci manque de véritable final digne de ce nom pour clore l’album en bonne et due forme.
Si aucune section n’est en soi foncièrement mauvaise, leur enchaînement est quant à lui critiquable et tout à fait bancal. Ajoutez à cela des chansons dans l’ensemble assez peu inspirées, et vous obtiendrez un disque manquant cruellement de cohérence et d’unité. Les passages réussis et bien menés, notamment ceux du premier titre, de loin le plus abouti et le plus construit, restent toutefois trop marginaux pour parvenir à infléchir la tendance par la suite et à rattraper le rendu global. Le sentiment qui prédominera à l'issue des 70 minutes d'écoute est donc la frustration, car le premier titre partait pourtant bien...
Vous l’aurez compris, à l’aube de l’année 2018, passez votre chemin et jetez votre dévolu sur un autre album : ce sera la meilleure résolution que vous pourrez prendre !
Plus d'information sur
http://www.perfectbeingsband.com
LISTE DES PISTES:
01. Guedra: A New Pyramid / The Blue Lake of Understanding / Patience / Enter the Center - 18:23 02. The Golden Arc: The Persimmon Tree / Turn the World Off / America / For a Pound of Flesh - 16:47 03. Vibrational: The System and Beyond / Mysteries, Not Answers / Altars of the Gods / Everywhere at Once / Insomnia – 18:17 04. Anunnaki: Lord Wind / Patterns of Light / A Compromise / Hissing the Wave of the Dragon / Everything’s Falling Apart – 18:42
FORMATION:
Jesse Nason: Claviers Johannes Luley: Guitares / Basse Ryan Hurtgen: Chant / Piano Sean Reinert: Batterie
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