Une catharsis, c’est un traitement de choc. Flynn exprime dans cet opus une rage qui avait besoin de s’affirmer. Bande-son d’une vie avec une immense variété et quelques longueurs, "Catharsis" se perd parfois en route comme si le groupe n’avait pas voulu se fixer de limites. Après un ‘Volatile’ bien Thrash (et qui devrait faire mal en concert) le voyage commence et il n’est pas sans surprises. ‘Beyond The Pale’ et ‘Catharsis’ sont directes et violentes, dans un néo thrash proche de Korn, mais déjà la mélodie se fait une place avec pas mal de chant clair pour un résultat séduisant.

La suite de l’album est émaillée d’instants forts et ce sont les titres les plus originaux qui fonctionnent le mieux comme ‘Bastards’, ‘Behind A Mask’, ‘Eulogy’ et ‘California Bleeding’. Les trois premières sont des chansons rock mélodiques et mélancoliques qui font penser à Pearl Jam ou Alice In Chains. L’émotion est bien présente avec du piano et même du violon pour un résultat brillant en forme de voyage introspectif digne du "Promised Land" de Queensrÿche. La dernière voit le groupe partir vers des horizons groove à la Prong pour un résultat aussi remuant qu’intéressant.

A côté se trouvent des titres Thrash plus classiques avec du chant clair et une facette néo nous renvoyant au son du groupe des années 90. Et si parfois certains morceaux sont efficaces comme avec ‘Kaleidoscope’ ou ‘Razorblade Smile’, d'autres font plus remplissage. ‘Triple Bearn’ et son côté rap metal ou ‘Screaming At The Sun’, ‘Hope Regrets Hope’ et ‘Grind You Down’ auraient sans doute pu être utilisés en bonus plutôt que d’alourdir le disque.