Je veux bien qu'on plaisante un peu dans le milieu du métal qui se prend toujours trop au sérieux mais Speedy Gonzales, franchement... Enfin, je ne suis pas là pour parler du nom mais de la musique du groupe.
Autant le dire tout de suite, vous allez taper du pied. Electric stalker fait dans le hard-rock taillé pour la scène comme on en fait plus depuis longtemps. Certes, il y a le son et la production d'aujourd'hui mais l'ensemble fleure bon les groupes des eighties du genre Aerosmith, la classe en moins.
Evidemment, quand on cherche uniquement l'efficacité, on ne peut pas non plus pondre des compositions riches et éblouissantes (ça reste à vérifier). L'intérêt musical fond donc comme neige au soleil. Il y a quand même quelques bons moments comme l'excellent Desires Of The Flesh ou certains passages en particulier, solos ou riff de guitare.
Malgré la simplicité du style, Speedy Gonzales réussi l'exploit de se disperser et si ce n'était pas la voix, on pourrait croire par moment qu'il ne s'agit pas du même groupe.
L'album défile sans accrocher vraiment et les quelques passages de chant en aigu, pas forcément adapté au style, finissent par avoir raison de votre bonne volonté. Les quarante minutes, que l'on trouve souvent trop courtes pour les bons albums, deviennent vite fastidieuses et lassantes.
On attend un éclat mais il ne vient malheureusement jamais.
Uniquement créé pour la scène, Speedy Gonzales a le tort de croire qu'un peu d'énergie peut suffire à rendre un album intéressant. Reste donc une musique qui, j'en suis sûr, ne doit prendre toute sa mesure qu'en concert, sauf qu'en attendant, je suis calé dans mon fauteuil et de suite, ça le fait beaucoup moins.