|
|
|
|
"Une musique complexe et non dénuée d’intérêt mais souffrant d’un léger manque d’émotion."
|
3/5
|
|
|
A voir la pochette de l’album, une
tête de statue au rictus désespéré, et le nom du groupe, Schizofrantik,
contraction des mots schizophrenic (atteint de schizophrénie) et frantic (dans
un état émotionnel incontrôlable), on se doute qu’on ne va pas franchement
rigoler à l'écoute de "Ripping Heartaches", sixième album des Allemands. Il est vrai que le groupe nous a habitués à naviguer dans les eaux d’un progressif
chaotique et avant-gardiste pas toujours évident à appréhender.
Le long ‘Satan and Death Separated
by Sin’ qui ouvre l’album ne prend guère le chemin d'une édulcoration du propos de Schizofrantik. Les presque treize
minutes de ce titre ressemblent à une longue improvisation à la limite de la
dissonance où des boucles de guitare affolées s’opposent à une paire rythmique
sombre et survoltée, installant une impression d’urgence et de danger imminent. Bien que le groupe se soit enrichi d’un claviériste, celui-ci reste trop discret sur ce morceau,
comme sur le reste de l’album d’ailleurs. Le caractère âpre et agressif de ce
premier titre va se perpétuer sur un ‘Hungry Ghosts’ tout aussi heurté et, dans
une moindre mesure, sur le plus contrasté ‘Personal Hell’ sur lequel les musiciens opposent les arpèges cristallins d’une guitare à des tutti furieux.
Mais Schizofrantik semble avoir mis
un peu d’eau dans son vin, s’essayant à des mélodies plus conventionnelles voire
harmonieuses sur ses titres chantés (‘A New Day’, 'Why is my Mind ?' sur lequel
plane l’ombre du King Crimson période Wetton). L’album se conclut d’ailleurs
comme il avait commencé sur un long instrumental (ou presque, le chant ne s’invitant
qu’en toute fin), mais autant le titre d’ouverture était tout en fureur et
agressivité, autant ‘Infinity’ se fait moins torturé, opposant quelques rushes
à une musique plus sereine, avec une basse bien ronde, une guitare apaisée et
quelques claviers délicats dont on regrettera néanmoins la timidité.
Au final, "Ripping Heartaches",
tout en restant complexe et exigeant, se révèle moins hermétique et réservé à
quelques spécialistes que son introduction ne pouvait le laisser supposer.
Néanmoins la musique reste plus cérébrale que charnelle, la technique des
musiciens ne réussissant pas à masquer un réel déficit en émotion.
Plus d'information sur
http://www.schizofrantik.de/news.html
LISTE DES PISTES:
01. Satan and Death Separated by Sin (12:51) 02. A New Day (03:46) 03. Personal Hell (05:38) 04. Hungry Ghosts (07:23) 05. Why is my Mind ? (07:51) 06. Children Stopped Crying in Aleppo (04:01) 07. Infinity (11:50)
FORMATION:
Christian Schichtl: Batterie Henning Lübben: Claviers Marco Osmajic: Basse Martin Mayrhofer: Chant / Guitares
|
|
|
|
(0) AVIS DES LECTEURS
|
|
|
|
|
Haut de page
|
|
|
(0) COMMENTAIRE(S)
|
|
|
|
|
|
|
LECTEURS:
-/5 (0 avis)
|
STAFF:
3/5 (1 avis)
|
|
|
|
|
|
EN RELATION AVEC SCHIZOFRANTIK
|
|
|
|
|
|
|
AUTRES CHRONIQUES
|
|
|
|
ECOUTE EN STREAMING
|
|
|
|
AUTRE(S) CHRONIQUES CONCERNANT SCHIZOFRANTIK
|
|