Et ce contraste entre tradition et modernité fonctionne à nouveau à merveille tout au long des onze chansons composant cet album éponyme. D'une durée moyenne de 3 minutes 30, elles vont droit à l'essentiel, sans s'embarquer dans des soli à rallonge ou des jams interminables. Du groovy 'Weak And Weepin' à l'accrocheur 'Backfire' en passant par un mélodieux 'Don't Miss The Blood' (et ses chœurs typés The Who), The Shakedown semble s'être donné comme seul but de se faire plaisir, ce qui est parfait ainsi !

Les guitares sont avant tout là pour servir intelligemment chaque morceau et non pour étaler le talent des musiciens, le lancinant et sombre 'Aftershock', s'accélérant subitement sur sa deuxième partie, en étant la parfaite illustration (quel solo !). Les riffs sont d'une simplicité redoutable et l'on retrouve tout au long du disque un peu de l'ambiance du "Physical Graffiti" de Led Zeppelin.

'Jealous Me' et 'Manipulate Me' sont quant à eux deux exemples parfaits du contraste que nous évoquions au début de cette chronique ; partir d'un héritage 70 à travers un son chaud et le sens de l'accroche tout en y insufflant une fibre contemporaine, voilà la recette des Américains, celle qui lui permet de se démarquer très largement de la tripotée de groupes revival qui pullulent ces derniers temps.