Le cinquième album du groupe d’AOR Houston s’appelle "III" alors que leur troisième opus se nommait "II" et que "Relaunch II" fût leur quatrième œuvre sortie trois ans après "Reloach", leur deuxième offrande, qui fût proposée juste après "Houston" leur première production en 2010. Si vous trouvez l’histoire discographique de ce combo suédois un tantinet compliquée, rassurez-vous, sa musique l’est bien moins !
En effet, la bande à Hank Erix, leur talentueux vocaliste, est spécialisée dans l’AOR avec un grand A, un grand O et un grand R, soit de l’easy listening assumé, du radio friendly sciemment programmé. Cette nouvelle galette des Suédois n’échappe pas à leurs règles, elle les affirme même avec insistance. Le principe est simple, tout d’abord dénicher une agréable mélodie hyper porteuse, puis l’envelopper de claviers… mélodieux et la soutenir de guitares… mélodieuses, basse et batterie n’étant ici que faire-valoir. Voilà comment on concocte de l’absolute radio fitness !
Dix titres parsèment ce "III", ils sont autant de plages pour les ondes. Le sommet du genre est atteint par quatre fois avec les hits absolus que sont 'Cold As Ice', 'Everlasting', 'Dangerous Love' et 'To Be You' aux mélodies vraiment imparables et également plus proches du hard FM que de l’AOR, car interprétés avec un seul pied empêtré dans la boite à chamallows. Les six dixièmes restants de l’album s’écoutent agréablement comme on profite d’un opus de Richard Marx, de Rick Springfield, de Mark Spiro, voire d’un improbable best of des titres musclés de Christopher Cross.
Voilà donc un disque qui devrait interpeler les amateurs de rock mélodique tranquille, ceux qui sont plus sensibles aux belles mélodies qu’aux riffs métalliques et qui ne sont pas trop regardants sur la complexité musicale. Ce cinquième album des Suédois coule comme une eau de source cascadant des sommets d’un mont immaculé. Poètes ne pas s’abstenir.