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Un album de Yes sans Jon Anderson ? Impossible n'est pas Yes. A l'an zéro des eighties, avant l'ère Trevor Rabin et après les péripéties du groupe aux côtés de Wakeman, est sorti cet album bancal, dérangeant pour les puristes, à part dans tous les cas.
Yes est un groupe en dents de scie, capable de faire succéder le médiocre Tormato à l'excellent Going for the One, ou plus récemment l'insipide Open your Eyes au glorieux Keys to ascencion. Drama est exactement à l'image du groupe. Il faut se mettre dans la peau du fan de Yes, qui, en 1980, à l'heure où le prog' s'effondre, pose pour la première fois l'aiguille de sa sono sur la face A de Drama. Un album avec trois grands (Howe, White, et l'indévissable Squire) et deux petits : Trevor Horn et Geoff Downes. Petits par la taille, petits nouveaux, et petits par la carrière : ces deux-là furent la voix, le clavier et l'âme de Buggles, le groupe qui a commis " Video killed the radio star ". En bref, le fan de Yes peut avoir peur à l'heure où il écoute Drama.
Le premier titre de Drama a tout pour rassurer : Machine Messiah est une superbe pièce aux cassures de rythmes vicieusement placées, un bijou de l'art selon Yes. Mais la suite Drama s'empâte dans une variété en toc que Yes fut souvent tenté d'explorer.
Pourtant, Drama est sans conteste un album de Yes, qui prouve que le groupe existe au-delà de la présence enivrante et parfois abusive de Jon Anderson. En fait, Drama n'est pas pire que Tormato ou Big generator. Machine Messiah mérite que l'on s'offre le CD en promotion, ou mieux encore, un beau vinyle, histoire d'avoir en gros le second atout du disque : l'une des dernières pochettes vraiment novatrices de Roger Dean.
Plus d'information sur
http://www.yesworld.com
LISTE DES PISTES:
01. Machine Messiah 02. White Car 03. Does It Really Happen ? 04. Into The Lens 05. Run Through The Light 06. Tempus Fugit
FORMATION:
Alan White: Batterie Chris Squire: Chant / Basse Geoff Downes: Claviers Steve Howe: Guitares
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(6) AVIS DES LECTEURS
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Si j'avais eu l'occasion de faire une critique de cet album directement à sa sortie, je pense que je n'aurais pas été tendre... Si Tormato m'avait déjà soigneusement claqué, Drama ne suffisait pas à remonter mon estime. La disparition de Jon Anderson n'étant pas la moindre des déceptions. En effet, comment accepter un YES sans cette voix venue des cieux ? Et puis cette maudite année 1980 qui signe la fin du prog-rock emphatique, psychédélique et débridé.
Néanmoins, avec le recul, j'ai fini par y entrer avec plus de facilité....et de clémence. C'est la version 16 titres, dont avec une flopée de titres bonus, dont certains sont carrément à hurler ! Je m'en tiens aux 6 titres de la version initiale.
Il y a autant de titres qui m'ont véritablement plu, comme évidemment "Machine Messiah" ou bien "Run through the Light" avec cette basse surprenante, que d'autres qui m'ont fait trébucher comme cet étrange "White Car" ou bien "Into the Lens" assez répétitif. La finesse légendaire de la voix de Jon Anderson n'est pas atteinte. C'est peut-être ce qui m'avait été le plus dur à accepter. Mais son remplaçant fait le taf avec bonheur, il faut le reconnaitre, notamment dans les magnifiques parties vocales de "Machine Messiah".
Heureusement, l'héritage prog-rock est resté. On garde les chevilles ouvrières du groupe mêmes si les deux membres les plus emblématiques n'y sont plus. On ne peut pas s'opposer à l'avancée du temps et du progrès. Cet album marche vers un futur, il est armé pour s'adapter aux temps modernes. Il faut s'y résoudre. Néanmoins, ce nouveau YES garde les gènes qui lui ont permis de survivre. Sur ce point, "Tempus Fugit" sauve la mise et pas seulement par la traduction de son nom.
Donc finalement cet album n'est ni à conspuer ni à rejeter. C'est bien du YES, il suffit de bien tendre l'oreille. Moins lourd, moins cossu, moins sophistiqué, et peut-être plus facile à digérer pour une audience plus large.
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Depuis "Relayer" en 74, Yes s’amuse à brouiller les pistes. "Going for the One" conserve encore son héritage du progressif seventies, "Tormato" s’avoue inclassable (et pas dans le sens positif du terme), alors que "Drama" pour sa part préfigure un virage vers un rock moderniste, aux intentions mieux ciblées. Son successeur sera plus abouti encore, même si les fans de la première heure peuvent dénoncer sa démarche commerciale.
En attendant "90125", on ressent déjà qu’il se passe quelque chose de différent avec ce "Drama".
Les deux suites de l’album comportent autant de défauts que de qualités : normal, ils se fondent et se confondent aux mêmes carrefours. 'Machine Messiah' et 'Into the Lens' sont déconstruits, mais évocateurs. Peu mélodiques, mais consistants. C’est bancal, mais ce cubisme musical est harmonieux. Et comme Darkpoet je me fais l’avocat du diable, mais pour une fois que la partition vocale laisse un peu respirer la musique (tiens, Jon Anderson n’est pas aux commandes ? quelle coïncidence !), je ne m’en plaindrai pas.
En désaccord marqué avec notre ami Vandergraaf (pas toujours, mais parfois en tout cas), j’accorde une réelle légitimité à "Drama" au-delà du seul 'Machine Messiah'. Le rock intemporel de 'Does it Really happen ?' justifie à lui seul de découvrir l’album. Il faut beaucoup de talent pour composer de la sorte : l’emprise émotionnelle est indéfinissable, et pourtant bien réelle.
C’est l’ "Abacab" génésien de Yes, ce que j’appelle un vrai faux mauvais album. A la nuance que l’effet de surprise est moins présent ici, l’équipage de Yes n’ayant jamais vraiment renoncé à sa marque de fabrique en folie baroque (ce qui fait toujours son charme, aujourd’hui encore).
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Je ne suis pas un fan absolu de Yes. C'est peut-être pour cela que j'aime cet album. J'ai connu des vrais fans de Yes : ceux qui vivent Yes, matin, midi et soir au point de n'écouter que du Yes...de manger Yes, de faire l'amour sur du Yes... Bon, je m'égare. Mais ça m'a toujours amusé... L'absence de Wakeman et Anderson apporte je trouve beaucoup de modernité à l'ensemble tout en restant du Yes. En tout cas, plus inspiré qu'un certain "Tormato" et projetant le groupe de plain-pied vers les années 80.
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Voir les 6 avis des lecteurs
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(1) COMMENTAIRE(S)
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LECTEURS:
4.1/5 (12 avis)
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STAFF:
3.3/5 (11 avis)
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DERNIERE INTERVIEW
YES (13 MAI 2014)
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Le légendaire groupe Yes était de passage pour une date exceptionnelle à Paris. Impossible pour Music Waves de ne pas rencontrer le seul membre à avoir participé à tous les albums pour une trop brève interview qui toutefois comporte son scoop !
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