Ex-duo,
puis trio, puis quatuor avant d'opter finalement pour le mariage à
trois, Fas IV est un combo californien auteur l'an passé d'un
premier album dénommé "Rat Trap" qui n'avait pas ému outre mesure
dans le monde du rock. Avant de porter ce nom, le groupe s'appela
Illusion Of Self puis Strange Hotel, c'est d'ailleurs sous ce
patronyme qu'ils connurent l'honneur et l'avantage de tourner avec
Boston. En cette année 2017 voici revenir la bande à Frank Abreau
Salazar IV (le quatrième du nom ?) compositeur, frontman et
guitariste de son état, avec un album au nom engageant de "Catatonia".
Question
pochette, plus aucune référence au film "Phase IV". On sait depuis le
premier essai du groupe, grâce à son artwork, que cette "œuvre"
myrmécologique méconnue les a visiblement marqués au point de les
inspirer pour dégoter leur nom de baptême. Donc après les fourmis,
la catatonie, soit, chacun ses délires.
Mais
à quoi faut-il s'attendre à l'écoute de ce second album des
San-Franciscains ? Eh bien ma foi aux mêmes ambiances que celles
rencontrées dans l'opus précédent, soit un foutoir musical un brin
indigeste, une décoction inspirée de sonorités passées du rock,
voire du heavy rock, et d'élans de rock alternatif, de rock
indépendant, de pop, de blues, de punk et de soul. Le son des
guitares est vintage au possible, limite crade, et la voix souvent
trafiquée.
Autant
dire qu'il faut avoir l'estomac bien accroché pour tenir la distance
dans cette centrifugeuse musicale et apprécier l'ambiance garage,
les sons distordus et les soli de trois secondes et demie pour se pâmer devant la chose. Si votre
tasse de thé est de ces ingrédients concoctée, vous oserez
l'écoute de l'opus en son entièreté et aurez le loisir de
croiser à cette occasion les Beatles, Led Zep, Cheap Trick,
Coldplay, Oasis, Muse, Mama's Boys, les Doors... j'en passe et pas
forcément des meilleures. Question mélodicité l'inspiration est en
berne, tout au plus peut on retenir 'Sociale Mediocre' et à un degré
moindre 'Catatonia', 'Forever and Again', 'Different Personality' et 'Liar'.
Une
fois de plus Fas IV part dans tous les sens. Ici éclectisme fait loi
et n'est malheureusement pas gage de qualité. Sauf à ce que vous
vous reconnaissiez dans les particularismes précités vous pouvez
donc passer outre cet opus sans aucunement regretter votre choix.