En 2015, Eddie Mulder sortait un premier album solo intitulé "Dreamcatcher" qui avait reçu un accueil plutôt mitigé de la part de la rédaction et un an plus tard il récidivait avec "Horizons". Nous retrouvons le Néerlandais pour la livraison annuelle de ses travaux avec son troisième album "In A Lifetime".

Pour ce nouvel album pas d’innovation notable à signaler, nous sommes toujours dans un univers acoustique bienveillant et monotone vite barbant porté par un Eddie Mulder invariablement appliqué à jouer seul de la guitare folk et le plus souvent en arpèges (huit titres sur onze). Quelques légères entorses à ce menu uniforme avec ‘Driven’ qui laisse entrer d’autres instruments (piano, flûte, claviers, guitare électrique) ou ‘Best Intentions’ et sa flûte discrète sans gain particulier concernant le faible intérêt que ces compositions éveillent jusque-là.

Nous pourrions reprendre à l’identique les analyses faites pour la chronique de "Dreamcatcher", surtout qu’Eddie Mulder suit le même schéma de construction en ajoutant à sa collection de titres lymphatiques un morceau très long. Cette fois-ci Eddie Mulder a été très inspiré et nous gratifie non pas des dix minutes du morceau ‘Waves’ de "Dreamcatcher" mais d’un ‘In A Lifetime’ de dix-sept minutes fait de motifs répétitifs, calmes et berçants infligés aux oreilles déjà endormies.

Il est difficile de critiquer aussi durement un travail qui souffre d’un manque de variété et de hauteur sans être en soi désastreux ni de mauvais goût. "In A Lifetime" est juste ennuyeux au possible et n’engage pas à retenter l’expérience même sous forme de prélèvements occasionnels. A la rigueur, en accompagnement en musique de fond pour les ambiances mondaines.