"L’Apocalypse des Animaux" représente la première collaboration de Vangelis avec le réalisateur Frédéric Rossif. Pour cet album enregistré en 1970 mais sorti seulement en 1973, il va utiliser uniquement des claviers (avec ce son de Fender Rhodes qu’il affectionne tout particulièrement) et des percussions, et développer une trame très mélodique, mais aussi très triste et le plus souvent très lente.
Sur une base souvent minimaliste, les mélodies désincarnées n’incitent pas à l’allégresse. Les morceaux apparaissent souvent beaux, mais longs ('Le Singe Bleu', 'La Petite Fille et la Mer', et surtout 'Création du Monde' avec ses 10 minutes qui frôlent l’ennui). 'La Mer Recommencée' pousse même l’ambient jusqu’à l’extrême, avec un accord continu aux claviers, quelques pincées de luth et quelques cymbales… musicalement inexistant !
Il parait difficile de s’enthousiasmer à l’écoute de cet opus qui, s’il livre quelques beaux moments mélancoliques, apparaît longuet et déprimant. La suite sera plus dynamique…