Top… Je suis un groupe issu de l’Europe nordique œuvrant dans un death progressif de haute facture : je suis… je suis ? Et Non, môssieur… Je suis Farmakon !
Alors que vous vous voyez déjà en train de lire une énième chronique élogieuse des suédois d’Opeth, nous vous proposons de découvrir un groupe venu de nulle part (de Finlande plus précisément) au travers du très prometteur « A Warm Glimpse » sorti en 2003.
Dès les premières notes de cet opus, nous comprenons vite que même s’il s’agit d’un premier album, nous n’avons pas affaire à des amateurs, loin s’en faut !
Afin de planter définitivement le décor, nous pourrions qualifier Farmakon de chaînon manquant entre les suédois d’Opeth et les italiens d’Ephel Duath… Il y a pire comme comparaison.
En effet, Farmakon nous propose une trame death technique de haute facture sur laquelle viennent se greffer des breaks tantôt atmosphériques tantôt jazzy voire funky…
A ce titre, les « Same » et « Flavoured Numerology » sont les morceaux qui caractérisent le mieux ce raccourci tant les rapprochements sont flagrants tant au niveau des atmosphères musicales que des chants… Ces derniers, tenus par Marko Eskola sont parfaitement assimilables aux références précitées à savoir un mélange clair/des cris hystériques similaires à ceux de 2 chanteurs des italiens d’Ephel Duath et un chant death grave très proche du maître Akerfeld.
Comme pour ce dernier, et contrairement aux chants gutturaux parfaitement maîtrisés, les lignes claires mériteraient d’être perfectionnées, condition sine qua non pour toucher l’auditeur dans les passages calmes…
Il en ressort que les 9 titres qui jalonnent cet album s’enchaînent très agréablement démontrant des capacités hors normes du jeune quator. Cependant, hormis quelques rares passages, aucune étincelle émotive ne se déclenche auprès des auditeurs exigeants que nous sommes tant nous avons été habitués à l’excellence du genre…
Il n’empêche malgré tout que Farmakon réussit son examen d’entrée dans la catégorie des groupes death progressif à suivre de près en nous offrant un album aux compositions inspirées mais auxquelles il manque une âme…
En attendant la suite (« Robin ») déjà conçue mais qui tarde à venir en raison de problèmes rencontrés par leur distributeur, espérons que le groupe s’affirme et trouve sa propre identité en épurant quelque peu son style. Cette évolution ferait de lui un grand de la scène death en général tant les qualités entrevues dans cet album sont criantes !