Pour ce « My Arms, your Hearse » Opeth renouvelle son effectif et doit subir les départs cumulés de Johan DeFarfalla (basse) et Anders Nordin (batterie). Pour les remplacer, Opeth enregistre la venue derrière les fûts de Martin Lopez précédant celle de son compagnon de jeu, Martin Mendez… En attendant l’arrivée effective de ce dernier pour « Still Life », les lignes de basse seront assurées par le dorénavant de plus en plus omnipotent Mikael Akerfeldt…
Album concept constitué de 9 titres, « My Arms, Your Hearse » débute sous une pluie battante et quelques notes de pianos… Ce « Prologue » enchaîne sur un « April Etheral » qui est l’archétype même des morceaux d'Opeth, à savoir une introduction directe d’une agressivité extrême qui s’efface par alternance avec de douces mélodies. Ces différents passages se succèdent tout au long du titre pour arriver à une apothéose finale généralement un riff hypnotique répété de nombreuses fois… Les morceaux qui composent l’essentiel de cet opus ne dépareillent pas de cette structure terriblement efficace et tout au service du dorénavant maître à penser du groupe ; le talentueux Mikael Akerfeldt….
Cet opus est composé de l’incontournable « Demon of the Fall », que le groupe aime reprendre en concert. Un riff monstrueux que l’on prend en pleine face sur lequel se greffent les chants tantôt black, tantôt death voire même des cris hystériques autour d'un refrain éponyme…Ce morceau hyper accrocheur se termine sur une plage calme, rampe de lancement du splendide « Credence », titre acoustique précurseur du futur « Damnation » uniquement composé de chants clairs…
S’ensuit « Karma » démontrant à nouveau la virtuosité de chaque membre du groupe et notamment celle du nouveau venu à savoir Martin Lopez qui fait preuve d’une énergie et d’une maîtrise extraordinaire aussi bien lors des passages foudroyant de double-pédale que dans les parties plus calmes, pleine de feeling.
Au-delà de son changement de personnel, ce « My Arms, Your Hearse » constitue la transition en « douceur » de ce que sera dorénavant Opeth… A ce titre, cet album est indispensable, bien évidemment, pour les fans du groupe mais également pour les autres car « My Arms, Your Hearse » est un incontournable de death progressif même si le savoir faire d'Opeth va se bonifier au fur et à mesure des années et des productions pour atteindre la perfection avec les albums ultimes que sont « Blackwater Park » et « Deliverance »…