A peine plus d’un an après la parution de l’acte V des aventures du Dear Hunter, Casey Crescenzo nous fait une jolie surprise avec la sortie d’un EP, "All Is As All Should Be". Alors que le plus grand mystère est entretenu sur la forme que prendra le sixième acte, cet EP laisse de côté les ambitions orchestrales pour se rapprocher du style de "The Migrant".
Toutefois la « manière Crescenzo » est bien reconnaissable, notamment la très riche écriture chorale qui, associée à une recherche mélodique toujours très présente, livre des refrains bien fédérateurs (‘The Right Wrong’) et des thèmes beaux à pleurer (‘Witness Me’). La richesse des multiples arrangements (‘Shake Me (Awake)’) truffe les morceaux de surprises, et à l’occasion d’un petit ajout de Hammond sur ‘All Is As All Should Be’ par exemple, l’auditeur se fait la remarque que chaque détail est décidément à sa place... De plus les titres ne se contentent pas d’être linéaires mais sont en constante évolution, ce qui leur confère une belle profondeur malgré leur relative brièveté : ‘Blame Paradise’ est un petit bijou à la fin millimétrée...
Cette finesse d’écriture fait oublier une technique bien présente, avec un Nick Crescenzo toujours aussi friand de décalages qui donnent une belle ampleur - il reste un pilier indispensable de The Dear Hunter, son unique absence ("Act II") s’était fait cruellement sentir. Vocalement, Casey est à son meilleur, tout en précision et en sincérité sur ‘Beyond The Pale’, et n’hésitant pas à « pousser en haut » (‘All Is As All Should Be’).
En à peine plus de 24 minutes, The Dear Hunter met les pendules à l’heure : le talent et l’imagination sont toujours intacts chez Casey Crescenzo et l’impatience est donc grande de savoir comment ce magicien va boucler l’hexalogie des "Actes" !