Se proclamant groupe de « metal sympho psycho progressif », le premier album des français d’Ellipsis s’avère tout aussi compliqué à définir… La musique conceptuelle du quator est en effet très ambitieuse et le risque de dérouter l’auditeur est énorme ! En ce qui me concerne, ce risque se révèlera insurmontable cependant la raison n’est pas celle qu’on pourrait penser !
En effet, le principal reproche que l’on pourrait faire aux français est de manquer singulièrement d’inspirations comme leur genre musical autoproclamé ne le désigne pas… En effet, la plupart des plans même si ils ne sont pas inintéressants à la base deviennent insupportables lorsqu’ils sont utilisés à saturation et donne la désagréable sensation qu’il fallait combler pour pouvoir réaliser ce long effort de plus de 68 minutes !
De plus, comment qualifier les refrains de « Fortuna Madrigal » si ce n’est qu’ils sont tout simplement insupportables pour en devenir ridicule lorsqu’ils sont « chantés » en latin ! ! ! De là à conclure que l’album est décevant en raison d’un chant déficient ; il y a un pas à ne pas franchir et des titres comme « Evil » et « Invisible » le prouvent…
Le summum est cependant atteint avec « Stratège Lugubre » ; intermède parlé naviguant dans le grand guignolesque et il faut beaucoup de patience et/ou d’humour pour pouvoir continuer l’écoute de ce « Comastory » !
Et pour tout vous avouer, cela aurait été une erreur d’aller si loin dans cet album tant ce qui suit est d’un autre acabit ! L’intermède suivante n’est pas désagréable du tout et s’avère être l’ouverture d’un titre tout bonnement bon… Et pour être médisant, c’en est à se demander si c’est bien du même groupe qu’il s’agit tant le refrain est sympathique, les claviers enchanteurs et le solo de fin particulièrement bienvenu !
En conclusion, « Comastory » qui se veut le mariage ambitieux du progressif, du métal symphonique, d’atmosphères psychotiques ne s’avère pas être une réussite ou du moins, n’est pas à conseiller à la frange de fans de metal progressif que nous sommes ! Cependant, en osant ce mariage improbable, on ne pourra pas reprocher aux français d’Ellipsis d’avoir choisi la facilité…
On ne peut pas dire non plus que mon avis sur cet album résulte de moyens limités ; les divers solis de guitares ou de claviers ou la basse omniprésente et surtout la présence de ce groupe en 1ère partie de la tournée 2003 d’Opeth témoignent d’un talent évident ! Malheureusement, force est de constater qu’il a été utilisé à mauvais escient dans cet album !