Free To Random est un album à part dans la discographie de Poor Genetic Material. Certains l'apprécieront peut-être, d'autres beaucoup moins mais une chose est certaine : il déroutera clairement les fans de cette formation.
N'y allons pas par quatre chemins, cet album possèdent deux caractéristiques qui le différencient nettement de ses 3 petits frères parus en 2001, 2002 et 2003 : le caractère totalement instrumental des compositions et ... la lenteur.
Cet album me laisse l'impression désagréable que ses auteurs n'avaient malheureusement pas grand chose à dire.
A l'évidence, mariage de compositions planantes et d'improvisations plaquées sur des lignes mélodiques simples et répétitives, cet album se laisse écouter, et le terme "easy listening" prend toute sa signification avec la majorité des morceaux. Ca n'est pas agressif pour deux sous, vous ne risquez pas d'effrayer le voisinage avec cela, ça lorgne de temps en temps vers le jazz, mais globalement, on a du mal à aller jusqu'au bout. Tout ici n'est que prétexte, pour les seuls claviers et la guitare présents dans cette formation, à effets sonores et soli certes parfois inspirés mais qui ne procurent aucun réel frisson.
Ceux d'entre nous qui ont tenté l'expérience Metanoia de Porcupine Tree auront indéniablement la sensation de recommencer le même "trip" (mot cher à Steven Wilson) mais n'y éprouveront probablement guère plus de plaisir, tant cet essai décolle encore moins.
Rien de désagréable ici, donc, mais un album qui sortira de ma discothèque aussi rapidement qu'il y est entré.