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"Ce quatorzième album du Hunt est une déception flagrante."
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2/5
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Voilà
maintenant vingt-six ans que Royal Hunt nous propose des albums
marqués du sceau de son metal progressif un brin néo et un chouia
hard rock mélodique. Le petit nouveau, qui est soumis à notre insatiable appétit trois ans après un "Devil’s Dozen" qui
n’avait pas soulevé un enthousiasme dithyrambique chez les
amateurs du genre, porte le tellurique nom de "Cast In Stone". Il
s’agit du quatorzième joyau de la couronne des Chasseurs Royaux.
"Cast
In Stone", coulé dans la pierre donc… voilà qui évoque
l’immuabilité et qui pourrait sous-entendre que le Hunt va nous
proposer, avec ce nouvel opus… du Hunt. Il ne sera donc pas dit que
nous allons déflorer un suspense insoutenable en annonçant tout de
go qu’il en est évidemment ainsi.
En
effet, la bande à D.C. Cooper, le vocaliste revenu au bercail en
2011 après quatre ans d’absence, nous sert ici les ingrédients
habituels caractérisant ses productions. Ce "Cast In Stone" est ainsi
d’obédience metal progressif néo-classique et contient riffs
speed, parties de guitares dignes d’Yngwie, de Vinnie et de Tony, les potes à Paganini. Il inclut également des nappes de claviers
des 90’s en veux-tu en voilà et des mélodies qui auraient pu
naître de l’esprit, loin d’être torturé, des maîtres du hard
rock mélodique. Vous savez, ceux qui se bousculent aux portillons
des ondes radio mais qui ne les franchissent pas car les
programmateurs ont aujourd’hui la tête, non pas dans le sac à
poussière (hail to tonton Zegut !), mais dans la benne à ordures.
Souvent
est évoqué le panache des Danois, le côté classe de leurs
mélodies, mais également la grandiloquence de leurs trames
structurelles, les tendances symphoniques, voire cinématographiques
de leurs compositions. Bref il se dit que la musique de Royal Hunt
est larger than life. Ces remarques ne peuvent qu’être adoubées
et "Cast In Stone" cherche à répondre à la commande, mais il y a un mais.
En
effet, a contrario de l’adage qui veut que les qualités d’un
album se dévoilent au fur et à mesure de ses écoutes successives,
ces dernières nous emmènent, au fil du temps, à éprouver une
incomplète satisfaction, puis à ressentir une possible déception. Puis, de Charybde en Scylla, au final nous étreignent à la fois un sentiment qui nous désole
et nous emmène à conclure que ce quatorzième album de Royal Hunt
rassemble tous les artifices habituels utilisés par le combo, mais
malheureusement en version "inspiration perdue", et une
crainte que les Danois commencent sérieusement à tourner en rond.
D'emblée,
le doute s'installe avant d'entamer l'écoute de l'opus. Seuls huit
nouveaux titres sont au programme et la durée de l'album affiche quant à
elle une petite quarantaine de minutes au compteur, voilà qui est
bien maigre. Et puis l’entrée en matière se fait rassurante, les
premières mesures de 'Fistful Of Misery' font saliver. Mais la suite
de cette ouverture n'emballe pas son monde, le refrain tente mais échoue, l'auditeur s'attendant à
plus d'impact mélodique.
Et
les compositions défilent à la suite sans plus de frémissement
d'extase, on découvre que les claviers commencent à prendre de
l'âge, on trouve qu'ils deviennent démonstratifs, la batterie
manque de finesse, Cooper s'égosille trop fréquemment, et les plans
se suivent et se ressemblent à tel point que l'on retrouve un
copié/collé hallucinant de 'Lies' ("Fear" 1999) avec 'Rest In Peace'.
L'auditeur a beau s'échiner à parcourir l’œuvre moult fois, las,
les mélodies n'accrochent pas, aucune d'entre elles n'est porteuse,
ou si peu. Bref on est en présence d'un tranquille pilotage
automatique et l'adjonction de voix féminines de-ci de-là n'y
change rien.
Voilà
donc deux albums de suite où Royal Hunt manque de la verve qui avait
fait, il n'y a pas si longtemps, de "Show Me How To Live", "A Life To Die For" et surtout de "X", des incontournables. Si les faiblesses de "Devil's Dozen" laissaient
encore de la place pour quelques passages agréables, ce "Cast In Stone" est trop insipide, caricatural et redondant pour être pardonné.
Prenez garde Messieurs, vous filez un mauvais coton !
Plus d'information sur
http://www.royalhunt.com
LISTE DES PISTES:
01. Fistful Of Misery 02. The Last Soul Alive 03. Sacrifice 04. The Wishing Well 05. Cast In Stone 06. A Million Ways To Die 07. Rest In Peace 08. Save Me II
FORMATION:
André Andersen: Claviers Andreas Johansson: Batterie Andreas Passmark: Basse Dc Cooper: Chant Jonas Larsen : Guitares
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