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"Pour les amateurs de metal moderne et cérébral, "Sonder" sera sans nul doute un des albums de l’année."
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Les sentiments et les émotions sont souvent bien plus complexes que les mots pour les dire. Partant de ce constat frustrant, l’Américain John Koenig a inventé des néologismes pour les décrire dans son "Dictionnary Of Obsure Sorrows". L’intérêt de la démarche réside surtout dans son postulat existentialiste qui place l’homme au centre de toute réflexion sur le monde. Ainsi le terme Sonder définit la prise de conscience que la vie de chaque être que nous croisons est aussi complexe que la nôtre et que nous pouvons n’être que de passage dans leur existence. S’il est le point de départ du nouvel album de Tesseract, ce terme peut aussi bien définir la musique du groupe britannique : un metal progressif cérébral et complexe au message existentiel assumé et à l’insondable modernité.
Moderne, le nouvel opus de Tesseract l’est dans tous les sens du terme. Un artwork contemporain et dépouillé, des titres courts, une durée totale d’à peine trente-sept minutes et une production ample en tous points remarquable, "Sonder" est le fruit du travail d’un groupe sûr de lui et de sa musique, qui a parfaitement compris qu’il était attendu au tournant après un "Polaris" qui n’avait pas fait l’unanimité et un "Errai" anecdotique. Et de fait, "Sonder" est un pied de nez aux esprits chagrins qui voulurent jeter Tesseract avec l’eau du djent qu’il a contribué à créer. Car "Sonder" fait plus que rassurer sur le talent de composition du combo, il en est la quintessence.
Dès l’entame de l’album, le titre ‘Luminary’ met les choses au point : riffs massifs, polyrythmies, guitares claires gorgées de reverb et de delay en arrière-plan, nous sommes bien dans l’univers de Tesseract, avec cependant un souci du détail encore plus affirmé dans le mixage des instruments et un sentiment de cohésion entre les musiciens jusqu’ici inégalée. Le magnifique ‘Juno’ est à cet égard une pure merveille ciselée jusque dans ses moindres pistes instrumentales, le socle rythmique d’une précision chirurgicale du couple batterie-basse slappée permettant aux harmonies de guitare d’évoluer sans cesse pour servir le chant sublime de Daniel Tompkins.
Moderne, "Sonder" l’est aussi dans son équilibre parfait entre metal progressif (le fabuleux ‘King’ et le très toolien ‘Smile’) et rock atmosphérique (‘Orbital’, ‘Mirror Image’), voire clairement ambient (‘The Arrow’). Le groupe a retenu les leçons de "Polaris" et a su gommer les longueurs qui parcouraient leur album précédent pour ne garder que l’essentiel, un djent atmosphérique sophistiqué qui avec "Sonder" se fait bien plus concis et direct grâce à l’exceptionnelle cohérence de son propos musical.
Même si d’aucuns reprocheront à la musique de Tesseract son côté trop réfléchi et cérébral, pour les amateurs de metal moderne, "Sonder" sera sans nul doute un des albums de l’année.
Plus d'information sur
https://www.facebook.com/tesseractband
LISTE DES PISTES:
01. Luminary 02. King 03. Orbital 04. Juno 05. Beneath My Skin 06. Mirror Image 07. Smile 08. The Arrow
FORMATION:
Acle Kahney : Guitares Amos Williams: Basse Daniel Tompkins: Chant James Monteith: Guitares Jay Postones: Batterie
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