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"Explorateur unique, Pavillon Rouge confirme avec "Dynasteia Klub" qu'il est l'inventeur d'un black transgénique, dansant et métaphysique."
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Alors que le black metal est un art trop souvent sclérosé par les conventions tant dans le fond que dans la forme, il est bon de voir débouler un groupe comme Pavillon Rouge qui ne ressemble à rien, O.M.N.I. né en 2007 de quelques cerveaux malades dont ceux de Hanoi O. (Osirion) et Benjamin Nominet (Sybreed). S'ils ont depuis quitté ses rangs, la formation grenobloise reste fidèle à la muse décomplexée et industrielle qui la guide depuis ses débuts. Avare de sa semence martiale et mécanique, le groupe offre enfin avec "Dynasteia Klub" son troisième effort.
Déjà perceptibles sur "Legio Axis Ka", les velléités electro font cette fois-ci plus qu'affleurer à la surface d'une offrande qui tente plus que jamais l'audacieuse - pour ne pas dire "casse-gueule" - copulation entre metal extrême et diarrhée synthétique pour dancefloor, le tout pigmenté de lointaines touches new-wave ('Bodhisattva'). Le résultat pourrait être indigeste et malheureux mais, par la grâce de musiciens visionnaires qu'une noirceur apocalyptique n'a pas pour autant désertée, l'ensemble se montre puissamment envoûtant et surtout cohérent.
Si on devine qu'il prend un malin plaisir à faire vomir les ayatollahs du genre, ne se prenant absolument pas au sérieux, Pavillon Rouge ne rigole pas vraiment quand il s'agit de martyriser une partition robotique aussi remuante que cosmique. Si son devancier se révélait parfois difficile à pénétrer, "Dynasteria Klub" se veut au contraire plus immédiat, pour l'auditeur ouvert s'entend ! D'emblée, 'L'harmonie et la Force', amorce furieuse et envoûtante, nous projette au centre d'une piste de danse chaotique coincée entre plusieurs dimensions, dans un multivers hypnotique. Mais toujours il y a en filigrane cette énergie obscure et empoisonnée qui confère à cette pulsation cataclysmique ce sel ténébreux.
Pulsatif, 'Ô Légions, Ô Triomphes', franchit un pas supplémentaire vers la folie avec ses convulsions electro noircies de vocalises écorchées. Si les machines bourgeonnent de partout sur fond de rythmiques saccadées, les guitares n'en demeurent pas moins volubiles, crachant un torrent mélodique, à l'image de la plage éponyme. De fait, secoué par une force sombre, l'opus irradie toutefois une espèce de lumière aveuglante qui fait de lui la création la plus atmosphérique et stellaire de ses auteurs ('Le Rayonnement du Temple Nouveau'). Associée à des textes inspirés de la philosophie stoïcienne, cette partouze sonore grouille à la fois d'une puissance fiévreuse qui culmine lors de 'Dans l'Ailleurs Absolu' tout en s'élevant toujours un peu plus vers les étoiles avec le terminal et épique 'Ad-Augusta', qui brille d'un éclat fascinant.
Explorateur unique, Pavillon Rouge confirme avec "Dynasteia Klub" qu'il est l'inventeur d'un black transgénique, dansant et métaphysique.
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LISTE DES PISTES:
01. L'Harmonie et la Force - 6:43 02. Ô Legions, Ô Triomphes - 5:11 03. Dysnasteïa Klub - 4:19 04. Le rayonnement du Temple nouveau - 5:03 05. In Aenigmate - 5:30 06. Bodhisattva - 3:55 07. otre foi brûle encore - 5:16 08. Dans l'ailleurs absolu - 4:14 09. Ad Augusta - 5:42
FORMATION:
E. Shulgin: Basse Mervyn Sz.: Guitares / Claviers Mu Cephei: Chant / Guitares Xvh: Batterie
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