Fondé en avril 2014 et crédité de deux EP au manomètre ("The Odd One" en 2014 et "Alone" en 2015), il fallait bien un jour ou l’autre que le groupe franco-belge plonge dans le grand bain en vomissant sa première galette longue durée ce qui est désormais chose faite avec ce "Dance in the Maze".
L’augural ‘Foul Scale’ ne nous prend pas en traître, le quatuor œuvre dans un mathcore à la technique et violence exacerbées à la façon d’un Meshuggah - sans ses respirations jazzy - et plus encore de nos compatriotes de Eryn Non Dae.
Sans surprise, les huit titres qui s’enchaînent sont autant de paliers de décompression dans la fosse abyssale et dépressive d’Oddism. "Dance in the Maze" est une plongée asphyxiante dans un dédale infernal de déferlements incessants de riffs chaotiques surplombés de vociférations oscillant entre rage et désespoir. Si bien qu’il faut attendre la moitié de l'album et le final de 'Dul Anima Est' pour trouver une plage de respiration aux atmosphères tendance post-core dans cette immersion malsaine... Aération salvatrice qui sera déclinée avec parcimonie sur la seconde partie de ce labyrinthe sonore.
"Dance in the Maze" devrait ravir les fans du genre si bien que, si jusqu’ici seuls les publics belge et du nord de la France pouvaient bénéficier du traitement de faveur du groupe, il est fort probable qu’avec ce hurlement longue durée, le champ de son auditoire masochiste se développe de façon exponentielle…