Deuxième album avec un line-up inchangé pour ce groupe belge, qui nous livre un néo-prog pur jus, varié et mélodique. En écoutant cet “Actors in a Play”, inévitablement on trouve des réminiscences : Camel pour les très longues intros, Genesis pour un certain coté récitatif ('Dramatis Persona' fait fortement penser à 'Battle of Epping Forest'), Yes pour le chant, Marillion pour certaines ambiances et pourquoi pas PFM ... il y a pire comme références !
Le ton est donné dès le premier titre, avec son intro de plus de trois minutes entrecroisant habilement guitares et synthé, break, séquence vocale, reprise de thème, rien à dire sur la technique de composition. L’instrumentation reste discrète (amis métalleux, ça va vous paraître trop éthéré !), mais variée et techniquement très bien en place.
Même constat avec les titres suivants, à part 'Jeopardy', qui tiendrait plus de la ballade ; avec ses six minutes et quelques, ce titre est d’ailleurs le plus court de l’album, preuve que Mindgames aime prendre son temps pour installer et développer ses ambiances. Certains morceaux comme 'The Statue' ou 'Royalty in Jeopardy' ne manquent pas d’un certain souffle et procurent de très agréables moments d’écoute, même s’ils ne révolutionnent pas le genre.
Mindgames a donc signé avec “Actors in a Play” un bon petit album de néo-prog, assez en décalage avec les productions musclées du moment. Reste le chant, qui est le point pouvant prêter à polémique : Bart Schram possède un timbre très particulier, clair et aigü, assez proche de celui de Jon Anderson, et en joue d’une manière plutôt théatrale, contrastant avec le jeu très posé des musiciens. On adhère ou on n’adhère pas. Les aficionados ajouteront donc un point à la note de cette chronique ...