Cinquième album de Vega depuis leur première offrande en 2010, "Only Human" vient garnir les bacs de nos disquaires préférés en ce printemps 2018. Cinq opus en huit années d’existence, on ne peut pas dire que les protégés de sa majesté rechignent à la tâche. Il est désormais loin le temps où Nick Workman, le frontman de la formation, aiguisait ses flèches au sein du groupe Kick.
Ce chanteur de talent - qui rappelle parfois Grönwall (H.E.A.T.), parfois Sammet (Edguy) - est, chez Vega, accompagné des jumeaux Martin. Les talents de compositeur de ces derniers ont quant à eux déjà fait merveille depuis la sortie du premier tome du combo, un "Kiss Of Life" qui en avait interpellé plus d’un, mais également chez Issa et Ted Poley qui leur doivent plusieurs chandelles.
Aujourd’hui le club des cinq accueille un sixième membre, Mikey Kew - guitariste de son état et simple fidèle comparse de scène jusqu’ici - et a choisi de changer de batteur. Harry Hess (Harem Scarem) est toujours aux manettes question mastering et mixage - autant dire que la clarté sonore diffusée par le produit est de mise - quant aux producteurs il s’agit des musiciens eux-mêmes, respect.
Vega et le hard rock mélodique sont comme les doigts de la main, l’arena rock coule dans leurs veines, l’easy listening est leur credo, le radio friendly leur Dieu vivant. Mais, à la différence des nombreux groupes de cette obédience clamant cet affichage - voire gonflés de ces prétentions - et des rares combos les atteignant, ces gars-là injectent compulsivement dans leurs titres un sérum mélangeant fun, dynamisme et joie de vivre. Du coup, le bienheureux vacciné développe de soudaines et furieuses envies de fiestas et de coups à boire.
Alors, que ce soit les punchy 'Let’s Have Fun Tonight', 'Worth Dying For' et 'Gravity', les fort FM 'Only Human', 'Last Man Standing', 'Mess You Made' et 'All Over Now', l’entraînant 'Go To War' (qui donne envie de lever son verre), le mid-tempo 'Come Back Again' et la power-ballade 80’s 'Standing Still', Vega nous a concocté un album taillé pour des scènes où l’ombre de Def Leppard planerait de manière bienveillante.
Voilà donc un opus on ne peut plus recommandable. Une fois de plus Vega s’est surpassé pour notre plus grand plaisir auditif. Ces Messieurs méritent aujourd’hui d’entrer dans la glorieuse lumière des poursuites scéniques dénicheuses de talents, car il est fort possible qu’il faille désormais les compter parmi les têtes de pont du genre musical dispensé ici.