A 43 ans, Jonathan Wilson commence à se faire un nom. S'il ne s'agit que de son troisième album studio, le multi-instrumentiste américain n'a pas chômé pour autant depuis qu’il s’est lancé dans le milieu. Actif sur le plan musical depuis 1995, le quadragénaire a un CV long comme le bras. Également producteur et propriétaire du studio d'enregistrement Fivestar Studios à Los Angeles, au cours de sa carrière Wilson a été musicien en solo, en groupe avec Muscadine, mais aussi musicien de studio et de tournée pour plusieurs artistes, et notamment pour Roger Waters sur son dernier album "Is This The Life We Really Want ?" paru en 2017.

Déjà inspiré par Pink Floyd lors de ses albums précédents avec des titres comme l'inoubliable 'Desert Raven', le rock psychédélique reste assez présent dans la musique de Jonathan Wilson. Mieux encore, il est souvent l'ingrédient à l'origine des meilleurs titres de l'album comme en témoigne le très bon 'Trafalgar Square' avec son introduction planante ou encore l'excellente ballade 'Sunset Blvd' emmenée par un piano sensuel et envoûtant. Dans le même registre, impossible de ne pas mentionner le joyau de l’album, 'Me', et son refrain aérien sublime, magnifié par un solo de saxophone en fin de titre, signe de réminiscence d'une période jazz ayant bercé la jeunesse de l'artiste.

Si la première moitié de l'album est très inspirée et ingénieuse, la seconde l'est malheureusement beaucoup moins et manque de morceaux phares. '49 Hairflips' ne décolle jamais vraiment, 'Over The Midnight', dont les couplets rappellent ceux de 'A Sky Full Of Stars' d'un Coldplay fade en fin de parcours, 'Loving You' ne convainc pas et s'enlise dans des patterns répétitifs, et 'Hard To Get Over', pourtant sympathique, sera malheureusement gâché en fin de titre par des bruitages dissonants et incessants.