La pochette est aussi sombre et glaciale que sa devancière avec un côté mystique qui fascine avant même l’écoute du disque. Celui-ci propose la force pachydermique qui faisait la force du premier album lié à un côté old school qui écrase l’auditeur. Au chant, Willets propose un timbre d’outre-tombe impressionnant. Il se fait moins hurleur -le temps a fait son œuvre- mais  il montre un côté rugueux et méchant et gagne en profondeur.

Cela donne une nouvelle superbe fournée de titres taillés dans le meilleur du genre. A côté de Willets, ses acolytes se font plaisir et tissent leur univers avec une force remarquable. 'Soulless Parasite’,  ‘Bleed The Same’ et  ‘The New Dark Ages’ sont des réussites d’un death monolithique de premier ordre. L’album n’est pas que cela, il propose avec ‘As Bridges Burn’ un titre impressionnant qui se fait à la fois écrasant mais aussi très rapide et sans pitié avec un riff énorme et une batterie à fond. Avec ‘No Know Grave’, Memoriam flirte avec le doom, pour un résultat  remarquable, à la fois lent, sombre et empreint d’une grande force d’âme. Enfin la face primitive est aussi mise à l’honneur. ‘From The Flames’  est une décharge crade et crue avec ce petit côté Venom et Motörhead dans le chant, tandis que ‘Weaponised Fear’ est un moment jouissif de death primaire digne de Cannibal Corpse avec un riff énorme et un petit côté glauque et vicieux.