DeVicious est un groupe allemand qui n’a d’allemand que le nom, ou presque. En effet, même si cette contrée est représentée au sein du combo, l’Espagne et la Serbie le sont également. "Never Say Never" est leur premier essai et aucun show n’a été donné par les protagonistes avant que l’ensemble n’ait été concocté. C’est donc avec moult interrogations que Music Waves a inspecté le produit, d’autant que les membres de DeVicious sont loin d’être connus dans notre sphère musicale de prédilection, à moins que Crystyne, Zar, Umbra ou Warrior Bang vous disent quelque chose.
Finalement peut-être que le nom de Gisbert Royder - un des deux guitaristes - vous parlera puisqu’il a travaillé avec Andi Deris (Helloween) lors de sa carrière solo à la fin des années 90 (AD and The Bad Bankers). Sauf que DeVicious n’a rien à voir avec la Citrouille. Le combo officie en effet plutôt du côté clair de la Force, soit dans le registre d’un hard rock mélodique - version 80’s - propre sur lui.
En goûtant l’un après l’autre les dix morceaux de l’œuvre, nous ne sommes donc pas surpris que surgissent de nos connections neurologiques comparatives quelques noms d’adeptes du genre tels que Lionville, Wild Rose, Wheels Of Fire ou White Widdow. Le mid-tempo est ici roi et les claviers lui font moult révérences à l’instar des mélodies qui ont toutes un goût marqué de revenez-y. Les chœurs sont particulièrement peaufinés et les travaux à la six-cordes loin d’être là uniquement pour que ça pulse un minimum.
Avec 'Everything', 'Penthouse Floor', 'Lullaby', 'Hand In Hand' et 'One Track Mind', nous nageons au beau milieu des eaux de l’easy listening, ces titres étant les fleurons de l’album. La délicatesse des deux ballades que sont 'A Night To Remember' et 'The Silence' - où l’excellent Mister Sanders se surpasse - s’opposent quant à elles au morceau le plus rentre-dedans de l’opus qu’est le titre éponyme.
Il y a quelques années, quand le vinyle était roi et que chatoyaient les murs des disquaires, la pochette de ce "Never Say Never" aurait certainement attiré nos regards. L’impact direct des compositions de DeVicious aurait quant à lui permis de conclure rapidement l’écoute du produit par un achat assuré. Ce temps-là est désormais à classer au rayon des nostalgies et l’ambiance préliminaire de la découverte a perdu de son charme. Mais certaines choses restent immuables et le résultat en point d’orgue est ici le même, écouter du bon son c’est l’adopter.