Présenté par la production comme un projet “ahurissant” (amazing), cette production ambitieuse se réclame du domaine du prog-métal, de la musique électronique et new age, pas moins. Ce concept album (et le film qui va avec), basé sur le thème du développement de la vie sur une planète morte (rien de bien nouveau dans le domaine de la SF ...), est interprété par un groupe portugais réuni autour du guitariste et multi-instrumentiste Hugo Flores. L’ouvrage bénficie d’une chouette pochette très space, dont la conception graphique a été assurée par Mattias Noren, connu par les fans d’Arena pour avoir réalisé le livret de trois de leurs albums, dont Breakfast in Biarritz.
Ceci posé, la musique proposée par Project Creation apparaît comme un curieux collage de styles. La plupart des intros et des transitions sont dans un style électronique qui de toute évidence trouvera facilement sa place dans l’illustration musicale du film. Intervening est un moceau assez caractéristique dans ce genre, tout à fait dans le style Vangelis, période Albedo 0.39 : plaisant, bien fait mais déja entendu cent fois, malgré quelques volontés d’originalité (ici, le violoncelle : the Desert Planet).
Et dès qu’on passe dans les parties chantées, on tombe dans un métal qui oscille entre le très conventionnel (n’est pas Dream Theater qui veut, malgré le clin d’oeil appuyé du titre d’ouverture, The Floating World), et le confus (Mechanical Dragonflies), voire le poussif (Living Under A Blue Sky, The Shining Planet).
Dommage, car le projet ne manque pas d’envergure, mais d'un peu de fond pour séduire les amateurs habitués à des productions plus abouties.