J’avoue ne pas avoir très bien suivi la carrière de Jadis depuis leur premier et excellent album "More than meets the eye" en 1992. La raison tient surtout dans le fait qu’en matière de néo-progressif, mon attention a souvent été attiré ailleurs, et notamment du côté de la Pologne. Pendant ce temps là, Jadis toujours mené par Gary Chandler, son chanteur guitariste, continuait de sortir régulièrement des albums plus ou moins réussis avec un succès allant de paire.
En 2006, Jadis sort son huitième album et le moins qu’on puisse dire c’est que le groupe n’a visiblement pas envie de se remettre en question ou de changer de style. Il pratique toujours un rock mélodique vaguement FM mais moins néo-progressif qu’à ses débuts malgré la basse de John Jowitt et les claviers de Martin Orford. En fait, ce qu’il y a de meilleur dans le groupe et qui fait qu’on peut encore les rattacher au mouvement néo-progressif, c’est probablement la guitare de Gary Chandler qui sait se faire tout à tour lyrique ou agressive, un peu à la manière d'un Steve Lukather dans Toto.
Ne cherchez pas la sophistication ou des morceaux à rallonge, il n’y en a pas chez Jadis. Les compositions ont une moyenne de 5 minutes, alternent couplets et refrains avec généralement un solo ou un petit break instrumental.
Les mélodies vocales sont très classiques mais pas désagréables et comme elles se ressemblent toutes plus ou moins, on a assez vite fait le tour de l‘album.
Certains diront que ce genre de musique n’a plus lieu d’être, d’autres qu’il s’agit avant tout d’une question de plaisir et, finalement, on ne serait leur donner tort. Un album honnête mais qui risque d’être noyé dans la masse des sorties du moment.