Winterlong qui signe avec Metal/Technology son 4ème album a changé pour l’occasion radicalement de visage. Thobjorn Englund, leader du groupe, a en effet remercié ses musiciens pour s’occuper de tout lui-même à l’exception de quelques parties de batterie.
Mais ce n’est pas le changement principal, car si sur ses albums précédents, Winterlong proposait un power metal mélodique, il nous présente ici une musique à l’opposée de ce style.
Comme le nom de l’album le laisse supposer, Englund emmène son groupe vers des horizons bien plus modernes, avec machines et rythme martiaux. Ajoutons pour enfoncer le clou que le chant d’Englund est très grave, proche d’un Udo de Accept.
Ainsi, la musique du groupe évoque désormais plus Rammstein que Stratovarius ou Blind Guardian. Toutefois la présence de soli de guitare rappelle ce que le groupe avait pu faire par le passé. L’instrumental « On a demon’s night » en est un bon exemple.
Et le résultat est relativement bon, même s’il demande un effort d’écoute important. L’effet de surprise et la densité de certains titres sont en effet deux obstacles à surmonter tout comme la production moyenne où les sons saturés peuvent assez vite lasser.
Mais le travail osé de Englund est à saluer, car si les compositions n’ont pas la force de leur modèle, Rammstein ou Evergrey par moments, le disque a de très bons passages, notamment grâce à la présence de ces sons très industriels, comme sur « My nevermore» ou « The hunter ». On trouve aussi des titres plus mélodiques, comme « And so we remember » avec une voix féminine en plus sur « Like ships in the night ». Un album plus que recommandable donc, qui par cette approche musicale, devrait pouvoir attirer un grand nombre d’auditeurs, amateurs de nouvelles sensations.