Avec Gates of Dawn, les Français de Falkirk signent ici leur troisième album. Leurs deux précédents efforts avaient présenté une formation prometteuse qui proposait un heavy speed métal de très bonne tenue, quoique assez classique. Gates Of Dawn se veut être un album ambitieux pour Falkirk qui n’a pour l’instant pas réussi à percer et qui aimerait bien se faire une place parmi les grands de ce genre.
Falkirk propose toujours une musique très riche et de qualité qui nécessite une certaine attention pour bien en saisir la richesse et les nuances. On retrouve de nombreuses orchestrations qui peuvent évoquer Rhapsody ou Blind Guardian, sur une base assez speed, bien maîtrisée par des musiciens efficaces, avec une basse omniprésente et des soli convaincants. Ajoutons à cela un gros travail au chant de Stéphane Fradet qui a eu l’intelligence de sortir des sentiers battus du speed mélodique grâce à des incursions presque thrash sur certains titres.
Coté composition, si le début de l’album est très bon avec les rapides The Endless Quest et Crimson Eyes ou encore Two Of A Kind, presque thrash dans un esprit Helloween première époque, la suite souffre de quelques temps morts. Les morceaux ont une facheuse tendance à se ressembler même si la qualité intrinsèque ne baisse pas.
Un autre défaut mineur se retrouve au niveau de la production qui, réalisée par le groupe lui-même, présente parfois un son trop saturé sur certaines pistes notamment au niveau des guitares.
Sur la fin de l’album, on mentionnera le très bon World’s closing chapter qui, sur 10 minutes, regroupe ce que Falkirk sait faire de mieux à savoir un savant mélange de métal thrash, speed et symphonique.
Falkirk signe donc ici un très honnête album qui devrait lui permettre de gagner des points auprès des amateurs de heavy metal même s’il lui reste encore à progresser pour atteindre le niveau des meilleurs du genre.