D’entrée de jeu, Grave Digger ne fait pas de quartier comme s’il voulait prouver qu’il était toujours pertinent, et cela fonctionne de belle manière. ‘Fear Of The Living Dead’ est speed et rentre-dedans, Chris s’y arrache la voix comme à son habitude, notamment sur un refrain épique. ‘Blade Of The Immortal’ et ‘When Death Passes By’ sont dans la même lignée. Tout cela donne envie de lever le poing et remuer la tête grâce à ces mélodies imparables et on apprécie un joli travail sur des soli taillés dans le meilleur du heavy germanique.

Une fois cet uppercut asséné, l’album ne baisse pas d’intensité. Il va même réserver des surprises : ‘Shadow Of The Warrior’ calme le jeu avec un ton alternant aspects épiques et heavy, présentant un bon travail sur les mélodies et, dans son break, le passage emprunté à ‘Over The Hills And Far Away’ de Gary Moore est un clin d’œil sympathique. La suite immédiate est classique, Grave Digger déroule un savoir-faire certain. Dans le trio de chansons en question, c’est surtout ‘Hymn Of Damned’ qui s’impose. Puissant, épique et mélodique, il permet de retrouver le meilleur du style Grave Digger avec toujours cette voix écorchée si typique.

La fin de disque est propice à des changements. ‘Fist In Your Face’ surprend d’abord par son ton hard rock emprunté à Saxon et Motöhread et fait taper du pied. ‘Inside Pain’ avec sa boucle électronique qui accompagne le riff d’entrée amène une fraîcheur intéressante, le mélange avec la facette heavy étant réussi. Enfin il y a ‘Zombie Dance’, un joli délire teinté de polka et d’influences russes : ce titre dansant très fun réalisé avec le groupe Russkaja est réjouissant et irrésistible, finissant le disque de manière impeccable.