Machine de guerre en provenance de Seattle, Nevermore nous revient plus en forme que jamais en 2005 avec ce brûlot inclassable.
Ce qui est certain c’est que les américains nous gâtent avec leur 7e album débutant par « Born » qui donne la mesure de ce que sera « This Godless Endeavor », opus composé de 11 titres à l’agressivité exacerbée, aux riffs assassins auxquels viennent se greffer des refrains hyper accrocheurs… sans compter les soli inspirés qui donnent un relief supplémentaire (s’il il le fallait) aux compos…
Vous détailler leur musique relève de l’impossible dans une chronique qui se voudrait exhaustive sans être indigeste par trop de détail… En effet, contrairement au style général assez limité dans lequel est classé le groupe, la musique de Nevermore est hyper riche et variée…
Sur une trame à dominante heavy/thrash, vous rencontrerez successivement au hasard des 11 cols que comporte cette étape musicale des accents death mélodique « à la Soilwork », des passages de guitares flamenco balayées par des cavalcades propres aux meilleurs des groupes heavy des 80’s en général et des four hoursemens en particulier, des intermèdes électro-acoustisques aux atmosphères malsaines sur lesquelles l’ombre d’Akerfeld et ses acolytes planerait, des titres à l’intro néo-progressive où se serait perdu un Arena en grande forme qui se muterait en Dream Theater lors des refrains ou autres soli…
Toutes ces comparaisons et associations apparemment improbables vous mettent l’eau à la bouche ? Rien de plus normal et ce n’est rien par rapport au résultat final qui est tout simplement exceptionnel !
A cet égard, la faculté qu’a le groupe à se fondre dans lesdits genres sans y perdre une once de talent et sans que –surtout- son identité propre bien affirmée soit remise en cause est tout simplement frappante…
Car ne vous méprenez pas « This Godless Endeavor » va bien au-delà des comparaisons subjectives susmentionnées en restant un incontournable opus heavy/thrash avant tout, sur lequel chaque membre étale toute l’étendue de son immense talent !
A ce titre, citons la puissance et la large palette vocale de Warrel Dane qui fait merveille, l’endurance époustouflante de Van Williams derrière les fûts donnant à la rythmique des allures de mur de son infranchissable et l’apport indéniable d’une seconde guitare en la personne de Steve Smyth (ex-Testament) donnant une dimension supplémentaire à la musique des américains…
Il en découle qu’on ressort étourdi, époustouflé et émerveillé à l’issue de l’écoute de ces 11 joyaux homogènes dont aucun ne sort vraiment du lot tant ils sont tous monumentaux… En bref, tout amateur de metal musclé se doit de posséder cet opus qui s’avère être une des sorties majeures de l’exercice 2005. INDISPENSABLE car furieusement génial !